Championnes

Billet rédigé par Geneviève Bossé, passionnée de littérature

Pénélope ne croyait pas qu’en déménageant son quotidien se transformerait en enfer. Et pourtant, elle devient rapidement le souffre-douleur des élèves de sa classe. Ces derniers s’en donnent à cœur joie pour la ridiculiser, jusqu’à publier des vidéos sur les réseaux sociaux. Honteuse de cette situation, l’adolescente n’ose pas se confier à ses parents ni à sa meilleure amie qui habite dans son ancienne ville. Heureusement, Pénélope a le foot où, par contre, personne n’est au courant de ce qu’elle vit. Là, elle peut être elle-même jusqu’au jour où deux des élèves qui l’intimident passent très du terrain. Pénélope, qui les aperçoit du coin de l'œil, perd sa concentration. Ses coéquipières le remarquent et l’adolescente décide de tout déballer. À partir de ce moment, tous les coups sont permis.

Bref roman de 172 pages, Championnes est avant tout une histoire d’amitié. Les chapitres courts et les nombreux dialogues contribuent à créer un rythme intéressant.

L’avis de Geneviève

Bien que l’histoire présentée dans Championnes demeure assez banale, c’est le personnage de Pénélope, entre autres, qui sauve la mise. L’adolescente est sensible et résiliente, ce qui fait d’elle le point fort du roman. Dès les premières pages, on s’attache à elle et on désire que tout se passe bien, que tous ses problèmes se règlent. Ses amies ne sont pas en reste, car, par leur personnalité colorée, elles teintent le propos, et ce, tout au long du roman.

Le thème du soccer permet aussi de présenter la solidarité comme un moyen de devenir plus fort. On le voit bien, car l’équipe de Pénélope, qui se dirige vers le championnat, en a bien besoin. Les essais et erreurs de chacune d’elles offrent donc la chance de réfléchir et de réaliser que l’union fait la force. Cette solidarité sans faille fait aussi en sorte que le problème d’intimidation vécu par Pénélope est pris au sérieux. Son entourage la soutient et l’aide à trouver des solutions.

Bémol qui pourrait déranger certains lecteur.rices : les dialogues sont rédigés dans un registre de langue très familier… et très français (« ‘Ttain, ce s’rait chanméééé! »).

Merci à Gallimard pour le service de presse !