Depuis qu’Emma a fait une gaffe qui a été filmée (et donc qui la suivra toute sa vie), elle souhaite devenir officiellement Amande. Amande Cornix. Et si la seule façon de convaincre ses parents d’accepter qu’elle fasse une demande de changement de nom c’est d’aller en vacances avec sa mère à la Réunion et bien, qu’à cela ne tienne, elle se sacrifiera. Mais les pieds dans le sable à ne rien faire, très peu pour elle. D’autant que c’est assez terrible, non, de se la jouer lézard alors que les travailleur.euses suent leur vie tout autour ? Profitant d’une de ces horribles « activités pour ados » afin de dénoncer une situation déplorable, Amande découvre quelque chose de bien pire encore. Et elle est prête à tout pour faire exploser la vérité. Oui, oui, tout.
Guillaume Nail laisse libre cours à sa folle créativité avec ce récit qui met en scène une antihéroïne qui a un talent certain pour se mettre les pieds dans les plats (et le nez là où elle ne devrait pas) et qui peut plaire à un public assez jeune tout en divertissant les plus âgé.es.
Je l’aurais secouée comme un prunier à plusieurs reprises, Amande Cornix, au cours de ma lecture, ce qui est une EXCELLENTE nouvelle parce que ça veut dire qu’elle prend complètement vie entre les pages (elle et le bazar dans sa tête, d’ailleurs).
C’est son histoire (assez échevelée) que nous propose Guillaume Nail et l’esprit général m’a fait penser à celui qu’on retrouve dans plusieurs romans de la collection Pépix : une forme éclatée, amusante, qui ne fait pas dans la demi-mesure et où les héros et héroïnes plus jeunes ne trouvent pas forcément que l’idée d’écouter les adultes est nécessaire (ce qui crée dès lors de bonnes histoires). Ce qui est chouette aussi dans ce récit, c’est que l’auteur traite d’un sujet d’actualité sans qu’on s’en rende forcément compte au départ. Enfin, les lecteur.rices agguerri.es oui, sans doute, parce qu’il y a quand même des indices, mais comprendre ce qu’il se passe avant l’héroïne ne gâche pas le plaisir… de la voir faire un peu n’importe quoi.
C’est d’ailleurs pour ça que, même si le roman peut rejoindre un public assez jeune puisqu’il est bref, égayé par quelques illustrations et tableaux, et accessible, il peut aussi rejoindre un public plus âgé, juste en quête d’un divertissement (qui n’aime pas les autres faire de grosses bêtises ?).
Verdict ? On veut revoir l’espiègle Amande (et dans mes rêves les plus fous, qu’elle rencontre Gurty) !
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