À poings fermés

C’est pour impressionner Olivia que Gaspard refuse de reprendre le chewing-gum qu’il a collé sur un poteau de la cour quand le vieux balayeur le lui demande. Pour une fois qu’elle le remarque, il ne va pas se montrer mou. Mais voilà, ce geste anodin déclenche le pire des cauchemars.

Alors qu’il est déjà mal depuis que ses parents se sont séparés et qu’il a dû déménager à Brest, loin de tout ce qu’il connaissait, Gaspard se met à expérimenter des terreurs nocturnes d’un type inattendu. Et à avoir l’impression qu’il ne pourrait bien plus jamais se réveiller. Est-ce la faute du balayeur qui l’a maudit ? Que lui veut ce vieillard ? Et comment faire pour que ça s’arrête ?

Entre psychologie et horreur, Amélie Antoine offre ici un roman qui joue avec la peur tout en explorant les thèmes de la famille, de la séparation et de l’amitié. Pour un lectorat intermédiaire.

L’avis de Sophie

J’ai vraiment beaucoup aimé Maudite poupée d’Amélie Antoine, roman paru dans la collection Hanté. J’avais donc très hâte de découvrir À poings fermés, puisque l’autrice y propose de nouveau une intrigue qui joue sur l’horreur et la peur. Toutefois, cette fois, mon avis est mitigé.

Le scénario est invitant et intelligent, avec le vieux balayeur qui cache plusieurs secrets, les terreurs nocturnes qui vont en amplifiant, le sentiment de Gaspard de se débattre seul contre quelque chose qu’il ne comprend pas… le tout en parallèle avec sa nouvelle solitude familiale et l’impression de ne pas être important auprès de ses parents. Néanmoins, il m’a semblé que l’histoire était un peu trop étirée.À force d’assister aux mêmes cauchemars, nuit après nuit, c’est comme si ça ne m’effrayait plus trop. La motivation a baissé et, si j’ai persévéré pour découvrir le dénouement, il me semble que le récit aurait gagné à être un poil plus court.

Le petit plus ? Le personnage de Kais est vraiment intéressant dans son approche, sa façon d’être. On s’éloigne des clichés de l’amitié masculine et ça démontre qu’il est parfois bon et utile de faire preuve de sensibilité !  

Merci à Syros pour le service de presse !