À deux sur mon paddleboard

La première année d’université n’a pas été « la grande révélation » attendue. Elle a plutôt déclenché chez Rita un flot de questionnements et une anxiété envahissante. Elle a donc décidé de profiter de l’été pour se reprendre en main, et ça passe par la location d’un chalet avec sa meilleure amie Mackenzie. Celle-ci n’a rien contre les discussions les pieds dans l’eau avec du vin orange, mais elle a aussi l’intention (de forcer) d’aider Rita à sortir de sa zone de confort !

La dernière année a été ardue pour Ian. Un accident a fait basculer sa vie de rêve dans le cauchemar et il vient d’emménager à Montréal. Pour lui, retourner sur l’eau, pour lui, c’est déjà un grand accomplissement.

Et voilà. Il y a Rita. Il y a Ian. Il y a du paddle board et il y a surtout la rencontre entre deux solitudes, deux blessé.es qui ont peut-être besoin l’un.e de l’autre pour rebondir. Peut-être.

Visant un public jeune adulte, À deux sur mon paddle board est un roman qui parle d’amitié, d’amour, d’anxiété et de quête de soi. Écrite dans une langue accessible, brève et légère malgré certaines thématiques plus intenses, c’est une parfaite lecture d’été !

L’avis de Sophie

C’est ma collègue Geneviève qui a lu les précédents romans d’Anne-Marie Lobbe pour Sophielit.ca, je découvre donc l’autrice avec celui-ci… et je dois dire que j’ai passé un excellent moment.

L’écriture est très fluide, le propos est doux et, si le marketing vante une « comédie romantique », j’ai aimé qu’on soit davantage ici dans la découverte de deux personnages principaux qui ont chacun un travail à faire sur soi et qu’on voit évoluer au fil des rencontres, Rita par rapport à son anxiété et son corps, Ian par rapport à son passé, sa culpabilité… et son futur possible.

J’ai par ailleurs eu un faible pour le personnage de Mackenzie, qui permet à Anne-Marie Lobbe de mettre en scène une relation authentique et pas toujours lisse entre deux meilleures amies, alors qu’une certaine jalousie vient bousculer leurs habitudes.

Seul bémol, j’ai parfois tiqué devant les messages trop appuyés contre la grossophobie (je n’ai rien contre, mais c’est un peu répétitif et souvent comme « à côté » du récit principal). Néanmoins, il y a énormément de matière pour que cette histoire nous tienne captif.ves et, sachez-le, c’est le genre de livre qu’il est difficile de poser !  

Merci à La Bagnole pour le service de presse !