On ne sépare pas les morts d'amour

 
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Sophie a apprécié ce livre

Tout ça, c’est la faute d’un chaton. Qu’Erynn vient récupérer dans le quartier ennemi à la demande de sa meilleure amie, trop peureuse pour y mettre les pieds. Mais voilà, le chat, il est chez Bakari. Et quand Erynn et Bakari se rencontrent, quelque chose se produit.

Le genre de tremblement de terre interne qui fait en sorte qu’ils oublient le reste : la pauvreté, les difficultés, la tension perpétuelle entre les Vallons et les Gâtines, l’impossibilité d’être ensemble. Parce que tout ça ne peut mener qu’à un drame, non ?

Bien que rappelant Roméo et Juliette dans son résumé, ce roman de Muriel Zürcher s’en détache aussi de par tout le cadre social qui sert à la fois d’écrin et de massue à l’histoire d’amour dramatique ainsi que par la prémisse un peu fantastique, un peu joueuse, étrangement religieuse. Pour un lectorat intermédiaire et avancé.

L’avis de Sophie

Alors, disons-le, le cadre est déstabilisant et le premier chapitre est particulier. Tout juste morts, Erynn et Bakari doivent subir le jugement d’une assemblée d’anges (oui, oui !) pour connaitre leur sort : iront-ils en enfer ou au paradis ? Bref, ce début est brodé de vieilles traditions catholiques et ça ne me parle pas du tout. Mais…

Mais dès la première scène entre Erynn et Bakari dans « le passé », soit le monde réel, j’ai su que je lirais le roman au complet. De par la complexité et la vulnérabilité des personnages, de par le cadre dramatique et hyper réaliste des quartiers difficiles, de par tout ce qui se joue derrière aussi.

Avec On ne sépare pas les morts d’amour, Muriel Zurcher offre une démonstration efficace et cruelle des ravages d’une masculinité toxique, de la possessivité, tout en montrant l’inverse : bien qu’éduqué dans le même milieu pauvre et violent et devant faire face à ses responsabilités, Bakari, lui, n’est pas du tout dans la même énergie. Du moins pas avec Erynn. Et le voir se démener dans son milieu est intéressant.

Bref, un récit fascinant… mais peut-être pas pour tous et toutes !  


Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 23 juin 2023.
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On ne sépare pas les morts d'amour
Muriel Zurcher