La première fois qu’une tumeur s’installe dans son cerveau, c’est terrifiant. Et puis le quotidien change forcément, avec une cicatrice sur le crâne. Le regard des autres se modifie. Mais est-ce que cela nous prépare au retour ? Reste-t-il suffisamment de forces pour se battre encore ?
Paru dans la collection Griff, qui offre des albums pour les grand.es, L’antre des rebelles parle avec douceur et sobriété de la bataille contre le cancer. Préparez vos mouchoirs !
Difficile de faire une critique d’un livre aussi sensible et aussi personnel. L’autrice l’indique en fin d’album, ce texte est un mélange de sa propre histoire et des mots d’un de ses anciens élèves, décédé de son cancer depuis. C’est donc un album que j’approche ici sur la pointe des pieds en disant d’abord l’essentiel : c’est un propos qui rejoindra différemment les lecteur.rices en fonction de leur expérience personnelle et qui se révèle, dans tous les cas, fort touchant.
Le lien entre la maladie et les étoiles est porteur. Les illustrations sont ingénieuses sur certaines pages et elles insufflent à l’ensemble une dose de poésie qui s’allie au propos. Le parallèle avec la Guerre des étoiles est aussi bien trouvé (et permet en même temps de lever un chapeau bien mérité au personnel hospitalier), mais il est peut-être un peu trop appuyé. En fait, ce qui fait la force de la lecture, soit l’aspect très personnel, est aussi son talon d’Achille : le texte aurait pu être bonifié par un pas de recul sur l’ensemble. Mais ça, c’est la critique qui le dit. Pas le cœur de lectrice !
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