Laura est partie. Elle a demandé un break à Tom, pris la direction de chez Vaness. Elle avait pas le gout de sortir, mais elle a dit oui. Et ben soule, elle a pris rendez-vous chez une voyante, son tête-à-tête hangover du lendemain. Elle veut des conseils sur sa vie sentimentale. Mais ce n’est pas la porte que Jocelyne va ouvrir…
Avec cette pièce de théâtre adaptée en vers libres très près de l’oralité initiale, Pleurer la tête sous l’eau parle de passage, de résilience et de deuil. Avec une langue crue et présence de sexualité explicite, l’oeuvre vise un public de jeunes adultes.
Je découvre avec Pleurer la tête sous l’eau la collection « Ce qui se dit, pis s’écrit, pis se lit » des éditions Planète Rebelle, qui vise « le passage d’un conte, d’un spectacle, d’une performance en un objet littéraire ». Dans ce cas-ci, c’est une pièce de théâtre qui sera présentée chez Duceppe à l’automne qui est adaptée en roman en vers libres. C’est décousu dans la forme, avec des morceaux épars de l’avant, de l’après, de la soirée, des souvenirs, mais solide dans son fond.
En effet, si on passe par-dessus la complexité de départ avec ces fragments qu’il faut remettre en ordre dans sa tête, de la chimio de la mère quand la narratrice avait six ans à sa rencontre avec une voyante en passant par toute la soirée (bien arrosée) qui précède, on découvre un texte d’une grande force où l’émotion prend la forme d’une vague de fond. En effet, le début est forcément plus cérébral, on se cherche des repères, mais quand on comprend où on va, que le thème du deuil se dévoile et rattache toutes les ficelles, difficile de rester insensible.
Je n’ai pas lu ou vu la pièce d’origine, mais ce texte peut tout à fait vivre seul et se déguster dans toute l’oralité de sa langue (j’ai personnellement tenté la lecture à voix haute et je pense que c’est une excellente idée !). À lire avec de grand.es ados !
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