Himawari House

Partie vivre un an à Toyo pour renouer avec ses racines japonaises, l’Américaine Nao emménage dans la maison Himawari où, comme d’autres jeunes adultes, elle loue une chambre. Se liant rapidement d’amitié avec la Coréenne Hyejung et la Singapourienne Rina, Nao cherche sa place et son indépendance dans ce pays où elle a des souvenirs, mais peu de racines. Et cela passe peut-être par la relation qu’elle noue avec un autre de ses cochambreurs…

Costaud roman graphique, divisé en différentes parties et s’attardant à la réalité de plusieurs de ses protagonistes, Himawari House entraine ses lecteur.rices à la rencontre de jeunes en découverte d’eux et elles-mêmes, mais aussi de Tokyo et de la culture japonaise en général. Pour un lectorat intermédiaire.

L’avis de Sophie

Avec ses 400 pages, ce roman graphique constitué d’une suite de chapitres courts nous entraine dans un récit de vie un peu hors norme et hors du temps, la bulle constituée par les colocataires venus d’un peu partout, qui se rencontrent, se découvrent, s’apprivoisent et apprennent à se connaitre eux-mêmes au contact des autres.

L’accent est principalement mis sur les trois colocataires féminines et la diversité de leurs questionnements fait en sorte qu’on peut facilement se reconnaitre au détour d’une page ou l’autre. Personnellement, je me suis surtout attachée à Nao et j’ai parfois trouvé perturbant le changement de point de vue, mais j’ai aussi appris à apprécier Hyejung et Tina au fil des pages (tout comme les deux garçons qui restent cependant en toile de fond). La forme chorale nous permet ainsi de mieux saisir différentes réalités alors même que les thèmes de la filiation et des origines servent de fil rouge. L’amitié, la tendresse, les liens qui se tissent en font tout de même quelque chose de foncièrement positif (et qui donne envie de voyager)… et d’intéressant !

Le petit plus ? La qualité du papier est vraiment remarquable, parfaite pour les illustrations très expressives et chaleureuses, même si en noir et blanc, et si ce roman graphique est dispendieux, l’objet en lui-même en vaut pleinement le cout !  

Merci à Rue de Sèvres pour le service de presse !