Dans la nuit

Un drame ébranle le calme habituel de la petite ville du narrateur. Dans la nuit, une adolescente a été percutée sur la route principale par une voiture. Le conducteur ne s’est pas arrêté et elle est morte de ses blessures. Au début, aucun indice n’est trouvé, puis une caméra indique que c’est un VUS de couleur sombre qui a commis le délit. De ça, il y en a partout. Il y en a surtout une chez le narrateur. Et comme son père semble aller de plus en plus mal depuis la nuit de samedi, il a des soupçons. Et si c’était lui ?

Avec ces 136 pages et sa forme épistolaire, l’ensemble de l’histoire étant raconté sous forme de lettres à un ami déménagé, ce récit qui prend des airs de suspens peut convenir à des lecteur.rices plus récalcitant.es.

L’avis de Sophie

L’idée est intéressante, on part des premières missives plus calmes, où le narrateur parle simplement de son quotidien, de l’ennui qu’il a développé suite au départ de son ami. Il explique son envie d’écrire des lettres, mentionne l’école, ses amitiés, se pose des questions sur son orientation sexuelle, puis le ton change. Entre chaque lettre, les lecteur.rices peuvent découvrir des extraits de blogs, de journaux, de reportages, où on en apprend plus sur ce qui s’est passé durant la nuit. Extraits qui correspondent à une évolution de ton chez le narrateur, alors que le stress augmente de plus en plus. Si les premières pages sont plus lentes le temps que la tension se mette en place, la fin est intéressante (même si la morale est un peu trop appuyée).

Seulement, voilà, je n’ai pas cru à la voix du narrateur. Son ton très sérieux, ses formulations et ses expressions sonnaient plus comme l’adulte aux commandes du roman que comme un ado, notamment au début. Ça a fait en sorte que je n’ai jamais personnellement dépassé la barrière de la « critique » pour vraiment entrer dans le roman. Après Un lourd silence et À fleur de peau, mes attentes étaient grandes, mais je reste ici sur ma faim.  

Merci à Québec Amérique pour le service de presse !