La Révolution française de 1759 ayant échoué, l’aristocratie est encore au pouvoir en France et, pour s’assurer de rebrasser le sang qui la constitue, organise chaque année la téléréalité la plus populaire : Noblesse oblige.
Chaque année, de jeunes roturières sont ainsi choisies, triées sur le volet, pour faire partie de cette émission où elles rencontrent de grands héritiers et courent la chance de faire un mariage des plus avantageux.
Cette saison, Gabrielle est sélectionnée. Elle qui a tout perdu lorsque la noblesse s’est retournée contre son père. Elle qui rêve de vengeance. Qui veut mettre à jour les horreurs de l’aristocratie. Alors quand la résistance la contacte et lui propose de l’utiliser comme informatrice, elle dit oui.
Sauf qu’elle ne sait pas encore que le futur roi aussi participera à l’émission cette année…
Roman uchronique qui joue avec le concept de l’aristocratie, de la célébrité et de la manipulation, Noblesse oblige vise un public avisé vu les scènes de violence et de sexualité qui y sont décrites. Sachez-le !
Disons-le d’entrée de jeu : le concept est puissant. Avec une couverture qui rappelle La Sélection, cette noblesse qui plaira aux fans de Bridgerton et cette idée de téléréalité accrocheuse, difficile de ne pas se laisser tenter par ce roman. Que j’ai d’ailleurs dévoré, je l’avoue, l’autrice arrivant efficacement à établir rapidement un cadre auquel on croit et à donner vie à une héroïne frondeuse qui promet.
Sauf que… ce n’est pas pour tout le monde. Parce que le prince se révèle être des plus cruels et qu’il y a notamment de la torture, une mention de sexualité déviante et des scènes pour le moins perturbantes. Public averti. donc, et amateur d’histoires tordues.
Personnellement, j’ai aimé les tractations politiques qui se jouent derrière l’écran et la manipulation qui se dévoile peu à peu. Gabrielle est bien naïve sur certaines choses (qu’on peut voir venir longtemps à l’avance), mais sa débrouillardise est aussi intéressante à observer dans cet univers où on se protège... jusqu’à ce qu’on se trahisse.
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