Méfiez-vous des gémeaux

À quatorze ans, entre son quotidien avec sa sœur hyperengagée (et énervante) et ses amies populaire, Cat cherche son équilibre dans l’horoscope. Et comme c’est la saison de la Balance, les signes sont clairs : elle doit trouver l’Amour. Sauf que celui prend la forme inattendu de Jamie, et non pas d’Alison, le soleil de ses journées (qui n’a toutefois pour elle aucun intérêt) ou encore cette nouvelle mystérieuse qui fait naitre des papillons. Cat doit-elle vraiment laisser l’horoscope faire ce qu’il veut de sa destinée ?

Romance adolescente mettant en scène une héroïne maladroite passionnée d’astrologie, mais aussi de jeux de mots, Méfiez-vous des gémeaux offre une lecture légère et vise un lectorat intermédiaire.

L’avis de Sophie

J’ai commencé ce livre parce que je suis gémeau (surprise !) et que le titre m’a bien sûr attirée dans ses filets même si mon rapport à l’astrologie est… fluctuant. Par ailleurs, j’aime bien les romances homosexuelles et les héroïnes qui apprennent à se connaitre et se faire confiance elle-même. Bref, le côté coloré et commercial de la couverture m’effrayait un peu, mais j’étais curieuse…

La vérité, c’est que j’ai failli abandonner dans le premier tiers, ponctué d’irritants malgré des références pop actuelles et un style certain dans l’écriture. La narratrice est verbomotrice et part dans TOUS LES SENS en permanence. Les personnages secondaires sont détestables ou énervants (on est ici plongé.es dans le groupe de la Reine des abeilles, ces filles populaires qui font la loi auprès des autres… et s’attaquent parfois entre elles) et je trouvais l’histoire très faible. Comment Cat, qui ne donne nulle part son consentement explicite, peut-elle se retrouver avec un type aussi insignifiant que Jamie (il a l’air d’avoir huit ans dans sa tête ?). Ce n’était pas gagné !

MAIS il s’est passé quelque chose. Je me suis attachée à Cat malgré ses étrangetés. J’avais foncièrement envie qu’elle vive quelque chose d’épanouissant. Alors je me suis prise au jeu en lâchant tranquillement prise sur le côté intellect et en acceptant de juste m’amuser au fil des chapitres aux titres divertissants. Et j’ai eu du plaisir, oui, oui, même si j’ai encore roulé des yeux à quelques reprises, notamment devant le comportement détestable de Siobhan et que je me suis sentie un peu visée par certaines répliques (mais il y a des traits de « gémeaux » que je ne peux renier, je l’avoue!). Bref, c’est léger, parfois gossant, mais c’est très divertissant.

À noter : le livre est sorti en deux versions. En Europe, il est publié chez Nathan, au Québec, chez Petit homme, mais cette version « adaptée » au public québécois comporte certaines étrangetés. Ainsi, bien que l’histoire soit située en Angleterre, tout à coup on parle de cégep (alors que le terme « collège », très français, est utilisé tout au long pour parler de l’école secondaire), et des expressions comme « c’est parti mon kiki » sonnent vraiment bizarres dans la bouche de la narratrice…  

Merci à Petit homme pour le service de presse !