Faut-il en finir avec les contes de fées ?

 
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  • Titre : Faut-il en finir avec les contes de fées ?
  • Auteur : Jennifer Tamas
  • ISBN : 9791040118152
  • Éditeur : De la Martinière
  • Année de publication : 2024
  • Nombre de pages : 32 pages
  • Niveau de difficulté : débutant
  • Public cible : 14 ans et plus
  • Genre : Essai
  • Mots-clés : Conte de fée, Féminisme, Oralité, Société
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Est-ce que les contes de fées véhiculent vraiment seulement des stéréotypes ? Défendent-ils les inégalités de genre ? Saviez-vous que 95 % des contes qui circulent dans les classes sont d’auteurs hommes, mais qu’il existe aussi un matrimoine ? Peut-on voir Cendrillon sous un autre angle que celui de la sphère domestique ? Est-ce que ce n’est pas la vision qu’on a imposée aux contes (coucou psychanalyse) qui les a déformés ?

Voici quelques-unes des questions qui sont traitées tout au long de ces 32 pages par l’autrice, enseignante universitaire sur les contes, qui nous amène à élargir notre regard sur la question avec quelques exemples très clairs. Pour un public averti, sachez-le !

L’avis de Sophie

En partant à l’origine des premières conteuses et en rappelant que dès le 17e siècle, Madame de Murat reprochait aux auteurs connus de relayer les bonnes fées au ménage et à la gestion des enfants par exemple, ou encore en fournissant des versions différentes des habituelles des frères Grimm, de Perrault ou de Disney, Jennifer Tamas revient à la base des contes avec ce bref essai. En effet, les contes sont des histoires qui nous « aident à penser notre société » et « illustrent la porosité entre les univers »… mais encore faut-il sortir des versions connues.

J’ai vraiment aimé cette lecture, qui nous invite entre autres à « relire les contes dont on croit le sens verrouillé, et découvrir ceux qui ont été écrits par les femmes ». Cet appel à la curiosité m’a bien rejointe (j’ai d’ailleurs une féroce envie de lire d’autres versions de contes, notamment la vision de Madame de Villeneuve de La Belle et la Bête, où le consentement est au cœur du récit), mais j’en aurais pris un peu plus. C’est là la limite du format de la collection Alt : en 32 pages, difficile de creuser avec de multiples exemples, il faut aller à l’essentiel, et parfois ça laisse une impression de trop peu. Néanmoins, je dois dire que le but est atteint : ce qui ressort de cette lecture, c’est qu’il faut être curieux, ne pas se contenter d’une version ou encore d’une interprétation… encore moins quand elle ne vient que d’un certain type d’auteurs !

Psiiit ! Je recommande fortement la liste de recommandations finale, question d’aller un peu plus loin !  


Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 30 mai 2024.

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