Ça devait être joyeux. Un roadtrip en camping car (neuf mètres quarant-cinq, le camping car) pour aller rejoindre d’autres amis. Mais quand Reyna se trompe de chemin et qu’ils s’enfoncent sur une route de terre, l’ambiance change radicalement. Parce qu’un sniper caché dans les bois tire sur les quatre pneus et le réservoir d’essence, les empêchant de repartir. Qu’il n’y a pas de réseau. Et qu’ils comprennent rapidement que l’homme sait qui ils sont. Qu’il est à la recherche d’une information précieuse et qu’il ne les laissera en paix que s’il obtient ce qu’il cherche (et après avoir tué celle ou celui qui le lui cache). Le problème c’est que tous ont des secrets. Et qu’il se pourrait bien que personne ne sorte de là vivant.
Thriller psychologique qui fait monter la tension au rythme des heures, Five survive offre une intrigue foisonnante où les secrets ne sont pas toujours ceux qu’on attend… et où les détails ont leur importance. Avec ses 510 pages, il vise un lectorat avancé.
Difficile de résister à un livre d’Holly Jackson. Il faut dire que l’autrice américaine a mis la barre haute avec la série Meurtre : mode d’emploi et ses trois tomes vraiment réussis sur les plans de l’intrigue et de la tension dramatique. Et puis le résumé de Five survive promettait aussi, si bien que je n’ai pas attendu longtemps avant de m’y lancer.
Et alors ? Alors si ça n’avait pas été de l’autrice, j’aurais peut-être abandonné au bout d’une centaine de pages. D’abord parce qu’il faut prendre ses repères dans ce camping car où tous sont un peu étranges, mais surtout parce que le narrateur, externe, mais collé aux pensées de Red, une adolescente torturée suite à la mort de sa mère, se cramponne à des détails qui reviennent de façon répétitive (la longueur de l’habitacle, le motif des rideaux, ce à quoi il ne faut pas penser) et que ça alourdit le récit. Par ailleurs, on comprend rapidement que le personnage d’Oliver est antipathique et ça aura du sens par la suite, mais c’est si appuyé que ça en devient énervant. Bref, j’aurais coupé de moitié la première partie, mais je me suis accrochée parce que je sais qu’Holly Jackson est douée pour les histoires retorses capables de nous clouer sur nos sièges quand tous les évènements se mettent en place et ce fut heureusement encore le cas ici. Oui, la finale est captivante, plein de détails prennent un éclairage nouveau et j’ai été surprise et ravie. Mais c’est le type de récit que je suggèrerais vraiment aux amateur.rices du genre… et aux lecteur.rices capables de persister !
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