Ils sont sept à avoir atteint la quatrième année du cursus réputé super diffcile de Dellecher. Sept à se connaitre sur le bout des doigts, à tout partager. Sept à briller, chacun à sa façon. Chacun à vouloir aussi réussir mieux que les autres. Et quand l’équilibre des forces chavire, que l’un d’entre eux choisit de passer par la violence pour reprendre le contrôle, tout bascule. Et Shakespeare ne pourra peut-être pas tous les sauver. Après tout, ne connait-on pas son appétit pour le drame ?
Roman visant un public jeune adulte, If we were villains est un thriller construit en actes et autour de l’univers de Shakespeare. Pour un lectorat avancé (et patient !).
Le début m’a vraiment plu et je comprenais tout à fait l’engouement des réseaux : le cadre est prometteur (en tensions, en possibilités de relation, en apprentissages) et les liens étroits entre le récit et l’œuvre de Shakespeare a ravi la littéraire en moi. Il n’est pas nécessaire de la connaitre pour apprécier, sachez-le, mais c’est très chouette de voir comment l’autrice décortique les pièces de l’illustre auteur et utilise nombre de répliques au fil des dialogues des personnages. Comme les sept connaissent tout Shakespeare sur le bout des doigts, ses mots leur viennent naturellement pour parler de leurs sentiments, pour évacuer des émotions et l’ensemble est hyper fluide. Bien sûr, ils sont sept et, au début, malgré quelques descriptions bien placées, il peut être ardu de les distinguer. Mais j’avais confiance, d’autant qu’on sent tout de suite qu’il y a une tension et que l’univers « calme » basculera forcément puisque dès le départ on sait que l’un d’entre eux sort de prison, où il a échoué après en avoir tué un autre. Mais alors qui ? Et comment ?
Voilà où ça dérape un peu. Parce que si les premiers actes sont captivants, qu’on finit par bien connaitre chacun et qu’on se prend au jeu, la sauce s’étire après le meurtre… au point où j’ai fini par m’ennuyer. En fait, j’avais l’impression qu’on tournait un peu en rond à un moment donné, qu’on ne faisait qu’ajouter des scènes pour mieux expliquer certaines problématiques sans faire avancer le récit et j’ai décroché, sautant plusieurs pages en cours de route jusqu’à la finale… que j’ai aussi trouvé un peu décevante (du moins jusqu’aux dernières phrases, qui ont éveillé quelque chose). Bref, c’est un phénomène sur TikTok et ça a plu à beaucoup, mais après un début vraiment accrocher, ça m’a semblé trop long. Et vous, vous l’avez lu ?
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