Huit mois plus tard, se rappeler le moment où on a enfin compris. Un déménagement sous forme d’engagement politique. Faire son deuil de façon poétique. Un meurtre, le secret professionnel et une pièce manquante. Cherche une psy désespérément (et ce serait bien que cette fois vous répondiez à mes messages). L’éparpillement d’un TDAH. Dire à son ex qu’on est passé par-dessus lui malgré sa manipulation et son narcissisme. Se rappeler la vie quand elle s’en va. Des excuses à celle que j’étais. L’histoire d’un homme qu’on devrait peut-être célébrer malgré tout.
Après le bip nous invite à lire des messages laissés sur différents répondeurs, au fil des émotions de leurs créateur.rices. Très accessibles, les textes visent ici davantage un public de jeunes adultes.
Oh ce livre est allé là où je ne m’y attendais pas ! En fait, les autres recueils publiés aux éditions De la Bagnole s’adressent à un public plus jeune (il y en a d’ailleurs un nouveau qui sort cette saison sur les peines d’amour) alors je m’attendais à la même chose, mais ce recueil-ci vise vraiment un public plus âgé (plus 17-25 que 12-17) étant donné l’âge des protagonistes, leurs préoccupations et leur façon de s’exprimer.
Sinon, ça part un peu dans tous les sens en matière de thématiques. Je n’ai pas eu de coup de cœur pour une histoire en particulier, mais j’ai été interpelée par le texte de Josiane Ménard sur le délai de traitement des problèmes de santé mentale, touchée par la façon de Laurence Beaudoin-Masse de parler d’amour toxique, bercée par la poésie de Gabrielle Boulianne-Tremblay et saisie par l’intrigue surprenante de Genevière Rioux (un message-thriller accrocheur). Globalement je me suis amusée, c’était sympathique, mais je n’ai pas été renversée, probablement parce que le format n’est pas celui d’une nouvelle et que l’objectif est plus de transporter que puncher. Le cadre est aussi particulier, obligeant les monologues, et il n’y a que Vincent Roberge (Les Louanges) qui cherche un peu à l’éclater.
Bref ? C’est le genre de livre à lire en morceaux, par petites bribes, et qu’on peut grappiller allègrement au fil de nos envies !
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J'avais bien aimé Oups ! Mauvaise fenêtre, bien hâte de découvrir celui-là !