Bonjour, mon coeur

 
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Sophie a aimé ce livre

C’est arrivé pour la première fois durant un concert et, depuis, Bernadette est persuadée d’avoir un problème cardiaque. L’adolescente pense qu’elle va probablement en mourir et relire Les quatre filles du Docteur March ne l’aide pas : et s’il y avait une mourante dans chaque famille ? Et si, dans la sienne, c’était elle ?

L’été à Kamouraska aurait pu la rassurer, mais Bernadette n’est pas au bout de ses peines… et de ses palpitations. Il y a l’attitude étrange de sa mère, son premier emploi dans la cuisine d’un restaurant et toutes ces rencontres qui vont la marquer.

Qu’est-ce qui pourrait faire battre son cœur si fort, si ce n’est une maladie cardiaque ?

Visant un public adolescent, ce titre paru au Cheval d’août parle des changements de l’adolescence, des premières expériences, des secrets de famille et d’anxiété. Pour un lectorat intermédiaire.

L’avis de Sophie

Je le mentionne d’entrée de jeu : le début m’a déstabilisée. Fanny Britt est une des autrices que je lis aussi en adulte et j’ai eu l’impression à l’ouverture de ce roman que sa voix restait celle de sa prose habituelle. J’ai donc été un peu réticente dans les premiers chapitres, mais la magie s’est produite et, tranquillement, Bernadette s’est définie par elle-même, comme si la part d’adulte s’était adoucie (ou que j’ai cessé de la voir, trop prise par l’histoire).

Il faut dire que la narration verbeuse de Bernadette va bien avec son caractère : l’adolescente s’en fait toujours pour tout, se construit mille scénarios catastrophes et a constamment l’impression que ça va mal aller. Ainsi, ses descriptions à rallonge des gens, des lieux et des évènements ne sont pas surprenantes, d’autant que Fanny Britt capte parfois des perles de l’adolescence et est hyper douée pour rendre le relationnel.

« Je me serais sentie mal de l’accueillir dans notre maison, un vrai château de cartes où la moindre conversation dépassant le chuchotement causerait un effondrement de ses murs et de ses habitants. »

Côté structure, il y a des cassures régulières dans le rythme des chapitres, certains sont assez longs, mais ils sont entrecoupés d’autres aussi courts qu’une seule réplique, ce qui fait que l’ensemble est dynamique.

La dernière partie est par ailleurs particulièrement réussie alors que l’autrice utilise des détails placés au fil du texte pour finaliser ses intrigues en leur donnant une nouvelle couleur. Il y a du souffle tout au long du récit, mais cette évolution de la narratrice, qui l’amène de la presque mort initiale à la découverte, la compréhension et l’acceptation de son anxiété est inspirante. C’est vraiment très beau… il faut juste surmonter le début !

Le petit plus ? Je n’ai jamais lu personne raconter aussi bien La société des poètes disparus ! Fanny Britt utilise le film pour faire des parallèles avec son histoire (tout comme elle fait des clins d’œil aux Quatre filles du Docteur March) et c’est très compréhensible pour ceux qui n’ont pas vu l’oeuvre tout en rappelant aux autres des moments brillants. Ça donne envie de le revoir… ou de le relire !  

Merci au Cheval d'aout pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 24 septembre 2024.

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