Sorry business

 
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Dakota et Winter savaient qu’elles n’avaient pas le droit de monter sur cette partie de la montagne à cause des risques d’incendie, mais elles ne s’attendaient pas à se faire attaquer. Avec des flèches. Et à se réveiller complètement ailleurs, au milieu du bush australien, sans protection ou provisions.

Qui les a enlevées ? Dans quel but ? Et qui est cet enfant autochtone qui semble déterminé à les aider, mais ne parle que de « Sorry business » ?

Récit d’aventures et social qui s’intéresse aux Aborigènes d’Australie, Sorry Business s’adresse à un public intermédiaire.

L’avis de Sophie

Déroutant est le premier mot qui me vient en tête pour parler de cette lecture. D’abord pour l’histoire elle-même, qui commence en trek, mais bifurque sur un enlèvement/abandon en plein bush pour se poursuivre dans une rencontre atypique qui entraine toute une réflexion sociale. Ensuite pour ce que remue chez son lectorat cette histoire qui parle de la réalité des Aborigènes en Australie aujourd’hui, de l’absence de compréhension de la part de plusieurs Blancs et de l’ignorance des touristes.

Jean-François Chabas a passé sept années avec les peuples autochtones de l’Australie et ça se sent : dans la justesse de la représentation, dans les détails de leurs traditions, mais aussi dans la colère sourde qui traverse le texte et ne peut qu’imprégner ses lecteur·rices devant ces inégalités terribles. Plus proche des réalités autochtones du Canada, j’y ai vu un écho ainsi qu’une détresse, notamment parce que le tout est expliqué par un enfant, Rodney et rendu à travers le regard des deux sœurs, qui ont chacune une sensibilité différente.

La force du roman est toutefois de ne pas laisser cette colère tout emporter. Le récit entourant les sœurs et leur aventure n’est jamais perdu de vue. Tant j’ai été surprise par le début du roman et que j’ai été prise par la tranquille compréhension dans le bush, tant j’ai apprécié la fin, le « retour à la civilisation » de Dakota et Winter, qui permet de saisir, grâce à certains détails bien placés, la réalité tangible de ce qu’elles ont appris. Et le fait que ces apprentissages n’ont, sur elles, pas le même impact. Que ça déclenche des réflexions et des actions différentes.

Vraiment, c’est un récit brillant. Troublant, mais brillant.

Livre acheté à la librairie Papyrus de Namur ! 

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 21 octobre 2024.

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Jean-François Chabas
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