« Arrêtez de jouer avec ce cadavre, Léandre ! »
Entre « mort-vivant » et « mort vivant », il y a une différence. Léandre est persuadé que cette vague de putréfiés qui circulent dans Londres peuvent l’aider à trouver un remède à la maladie de sa sœur, raison pour lequel l’étudiant en médecine se met sur leur piste… et rencontre Winifred. Journaliste ayant compris que ces morts qui reviennent à la vie ne sont pas les monstres décrits par la police, la jeune femme au caractère fougueux l’entraine dans des avenues de plus en plus mystérieuses. Ne vous fiez pas aux apparences…
Enquête historique et fantastique qui laisse aussi place à une romance de type « slow burn » (mais explosive), Camera obscura laisse peu de temps morts et propose une intrigue complexe qui vise un lectorat intermédiaire et avancé.
Si vous connaissez la plume de Maëlle Desard, vous ne serez pas déstabilisé·es : répliques vitrioliques, descriptions atypiques, commentaires acerbes sur la société, les castes, mais aussi le sexisme ambiant. L’autrice se renouvèle toutefois avec une intrigue qui réinvente une époque et propose une enquête aux accents magiques.
Dès le début, j’ai de nouveau été charmée par l’écriture incisive de Maëlle Desard qui s’éclate particulièrement dans les dialogues et qui, après avoir été davantage dans les récits plus modernes, repousse les limites habituelles des romans historiques.
C’est lugubre, Camera obscura, c’est poisseux par moments, on va dans des ruelles puantes, des salles de médecine pas toujours propres, des églises transformées en morgue (!!!) et du côté plus sombre de l’âme humaine, mais on s’y amuse BEAUCOUP aussi en plus de ne pas s’ennuyer. Est-ce parfait ? Non. C’est parfois un peu rapide, parfois un peu tiré par les cheveux. Mais c’est une histoire, après tout. Et le souffle est là. Ne vous en privez pas !
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire