« Je pense que chacun de nous porte une armure. Je pense que ceux qui ne le font pas sont des imbéciles qui risquent d’être blessés à tout instant par les bords tranchants du monde. Mais si j’ai appris une chose de ces imbéciles, c’est qu’être vulnérable est une force de redoutent la plupart d’entre nous. »
Alors qu’une guerre fait rage entre les Dieux, Iris est seule. Seule depuis que son frère est parti au front et que sa mère a sombré dans l’alcool. Seule au journal où elle travaille et se bat contre Roman Kitt, un jeune homme froid et condescendant pour un poste. Seule, si ce n’est des lettres qu’elle écrit sur sa machine et qui disparaissent magiquement sous son armoire. Et qui, un soir, reçoivent une réponse. Entamant une correspondance surprenante, Iris prend bientôt la décision de se rendre elle-même au front pour découvrir la vérité… mais ce qu’elle y trouvera pourrait bien changer sa destinée entière.
Récit situé à la frontière entre l’historique et la fantasy, Divines rivalités est aussi d’abord et avant tout une grande histoire d’amour de type « enemies to lovers » qui explore les notions de bien et de mal et de l’importance de la circulation de l’information. Pour un lectorat avancé.
La couverture nous l’indique : cette histoire est douce, nostalgique, un peu magique et fait cet effet de thé chaud sous la couette en plein hiver, du moins un grand moment. Parce que la fin change le registre, disons !
« Écris ce que tu as besoin de lire. Écris ce que tu sais être vrai. »
Côté intrigue, c’est assez prévisible en ce qui concerne la romance : l’autrice a beau mettre beaucoup d’effort pour nous convaincre qu’ils ne s’aiment pas… la suite laisse peu de doutes bien que le concept des lettres magiques apporte une touche d’originalité bienvenue. Après, les personnalités d’Iris et Roman sont attachantes si bien que j’ai eu du plaisir à les voir évoluer. Toutefois, ce que j’ai préféré avec ce livre, c’est en fait toute la réflexion autour des notions de « bien » et de « mal » induite par la guerre que se livrent le Dieu et la Déesse. En effet, les habitant·es n’ont droit qu’à une version de l’histoire et choisissent donc un camp en étant biaisé. La manipulation de l’opinion publique pour aller dans un sens ou dans l’autre a certainement des échos dans notre propre réalité et j’ai aimé la façon dont les révélations se produisent au fur et à mesure de l’histoire.
Bref, un chouette moment de lecture !.
P.S. Arrangez-vous pour avoir le tome 2 (la suite et fin) sous la main parce que vous pourriez être frustré·es par la fin !
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