A pour Alice – Les premières confidences

Alice n’a jamais eu d’histoire d’amour. C’est peut-être pour ça que, même si ses tentatives d’approches sont maladroites, elle laisse une chance à Lucas, le clarinettiste avec qui elle doit pratiquer pour le programme de musique de l’école. Seulement, voilà, les papillons qui apparaissent n’ont rien à voir avec Lucas et plutôt tout à voir avec son correspondant anonyme pour un projet du cours de français. Un anonyme emballant qui semble la comprendre et dont l’initiale serait L. Comme Lucas, oui, mais aussi comme Liam. Qui est accessoirement un des types qu’elle déteste le plus à l’école, et le crush de sa meilleure amie…

Récit psychologique qui parle d’amitié, d’amour, de secrets et de révélations, A pour Alice vise un public intermédiaire.

L’avis de Sophie

Première chose à dire : ne vous fiez pas à la couverture ! En effet, j’ai douté devant ce rose vif et cette maquette un peu vide qui ne me parlait pas du tout. Pourtant, je dois avouer être tombée rapidement sous le charme de cette histoire signée Stéphanie Laporte, alors que s’enchainent les chassés-croisés amicaux et amoureux… et que les répliquent fusent dans tous les sens. De façon générale, je me méfie quand les personnages déclarent qu’ils ont un bon sens de la répartie (ce qui est le cas ici), mais je dois bien admettre que les échanges entre Alice et ses ami·es sont souvent savoureux au fil du roman. Comme l’héroïne, j’ai aussi été charmé par sa correspondance et, si j’ai quand même deviné qui est « L pour L’inconnu », j’ai eu beaucoup de plaisir à voir les différentes relations d’Alice évoluer au fil des pages jusqu’à la « révélation finale ». Les couteaux volent parfois bas, les amitiés vacillent, des ennemis peuvent se rapprocher et les promesses se trahissent… mais ça sonne terriblement authentique parce que c’est porté par l’intensité bien réelle de l’adolescence.

Le petit plus ? La relation entre Alice et Lucas n’est clairement pas saine, mais les scènes qu’a écrites l’autrice permettent de montrer les rouages de la jalousie toxique et la réflexion critique de son héroïne pourrait aussi avec un impact positif sur le lectorat. Bravo !  

Merci aux éditions Hurtubise pour le service de presse !