Tout ce qui déborde

 
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Sophie a apprécié ce livre

Nicolas est un timide. Et être un des plus jeunes de l’orchestre étudiant de l’école (en plus d’être nouveau dans cette école) n’aide pas à le corniste à faire sa place dans cet ensemble qui cache quelques secrets. Alors aux paroles il préfère le silence et les regards. Comme ceux qu’il ne peut s’empêcher de glisser sur les corps des musiciennes pendant les répétitions, tous ses sens en éveil. Mais quand l’harmonie part pour une compétition à Sherbrooke, l’ambiance change. Et Nicolas saisit sa chance.

Avec ce récit qui mêle psychologie, musique et adolescence, Jean-François Aubé propose une plongée dans la tête d’un antihéros à la fois banal et extraordinaire. Pour un lectorat avisé étant donné certaines thématiques et la langue très authentique utilisée.

L’avis de Sophie

Je me casse toujours un peu la tête quand je dois raconter un récit qui, comme celui-ci, pourrait tant parler aux ados qu’aux adultes. Un livre « entre deux chaises », qui n’a pas de parti pris et ose. En fait, Tout ce qui déborde est un vrai livre « pour grands ados », ce qui fait que le langage est cru, que certaines scènes peuvent créer un inconfort, mais qu’il parle aussi avec réalisme de cette période un peu folle de l’adolescence où, notamment chez les garçons, les hormones font la fête. Ici, la lectrice féminine en moi a parfois été ébranlée par des descriptions, des regards appuyés. L’angle est très masculin. Et je pense que si j’ai été si déstabilisée c’est entre autres parce qu’on voit très peu ce genre d’angle affirmé en littérature pour ados. En plus, c’est habile : Jean-François Aubé a une écriture visuelle et une plume poétique, si bien qu’il raconte les corps en en faisant des parallèles avec la musique de façon surprenante… et fascinante.

Et l’histoire alors ? Le cadre est riche, avec cette bande d’ados partis à Sherbrooke une fin de semaine, ce qui veut dire un concours de musique et sa compétition, oui, mais aussi une nuit entière passée dans des chambres d’hôtel. Et ça vire bien sûr un peu en chaos, il fallait s’y attendre, mais il y a des moments suspendus au fil de la soirée et de la nuit, des confidences inattendues, des secrets qui se révèlent, des approches parfois désespérées aussi. C’est à la fois bruyant et doux, mais dans tous les cas, très juste, notamment dans la représentation des adolescent·es et dans leur association à leur instrument.

Bref, c’est différent, étonnant. À mettre entre les mains des musicien·nes, mais pas que.  

Merci à Boréal pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 3 mars 2025.

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Tout ce qui déborde
Jean-François Aubé
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