Quand il sauve une étrange créature de la noyade en haut de la colline où son grand-père lui avait interdit de se rendre, Christopher ne s’attend pas à faire la rencontre de Mal. Tout comme rien ne le préparait à tomber dans un autre monde, l’Archipel, où des créatures qu’il croyait appartenir aux légendes vivent auprès des humains. Où sa nouvelle amie est poursuivie par un homme déterminé à la tuer. Et où il sera amené à jouer un rôle important pour sauver la glimourie, la magie, qui s’estompe doucement, perturbant tout l’écosystème. Christopher n’a pas de pouvoir spécial, mais il a un cœur immense, du courage et un sens inné de la loyauté. Et cela pourrait tout changer…
Avec Impossibles créatures, Katherine Rundell amorce une série de cinq romans où l’aventure, l’extraordinaire et les émotions se côtoient. S’ancrant dans un univers riche qui regorge de personnages, ce récit vise un lectorat habile, mais qui peut aussi être assez jeune. À noter que la version audio est déjà disponible !
« Au fil des millénaires suivants, nous avons oublié lentement que le monde d’avant était éclairé par le scintillement des licornes et le feu des dragons et nous avons fini par croire que les comptes rendus authentiques dont nous disposions étaient des légendes, des contes pour enfants, des choses sans importance. Nous les humains, nous sommes un peuple qui oublie vite. »
On a parfois l’impression qu’on a déjà tout lu et qu’il est difficile d’être original, notamment en fantastique. Et pourtant… certaines histoires méritent d’être lues et relues parce qu’elles sont portées par des voix uniques, qu’elles arrivent aussi à des moments particulièrement importants dans nos vies. Impossibles créatures, c’est un peu ça. Est-ce que ce genre d’histoire existe déjà ? Oui, tout à fait. Mais personne ne l’a raconté de cette manière, avec ce souffle, cette connaissance profonde du monde et de la psychologie humaine, et vu l’actualité, c’est aussi le livre dont on a besoin maintenant. En effet, à travers une histoire rythmée par de très nombreuses péripéties (et complexifiée par contre, sachez-le, par les chapitres très courts qui alternent les points de vue au départ), Katherine Rundell glisse des petites réflexions sur ce qui fait l’humanité, sur les dangers de l’individualisme, sur ce qui peut faire dérailler un monde, l’Archipel comme le nôtre.
Ce n’est pas un coup de cœur total, toutefois, je dois l’admettre, peut-être parce qu’après un début plus lent, où l’installation nous égare par moment, tout devient très rapide. Les épreuves s’enchainent et se résolvent parfois un peu trop facilement pour toujours projeter les héros vers l’avant, la clé. Ce rythme très rapide garde captifs, oui, mais ça fait aussi en sorte qu’on manque de temps pour explorer davantage l’univers. Mais bon, comme c’est le premier tome d’une série qui s’annonce costaude, parions que nous aurons le temps d’approfondir notre connaissance de l’Archipel et des personnages qu’on a croisés ici !
À noter : si j’ai eu un ressenti de « L’école des sorciers » avec ce premier tome qui reste tout de même lumineux, sachez que l’autrice n’a pas peur de faire des sacrifices de personnages, peu importe leur degré d’importance. Ne vous attachez pas trop…
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