Pour Victoria, changer d’autobus et perdre les précieux moments de « debriefing » avec sa meilleure amie, ça semble être la fin du monde. Mais voilà, dans cet autobus, il y a Adam, le beau cycliste…
Adam, lui, remarque tout de suite cette nouvelle. Mais c’est son enquête sur un incident survenu lors d’un trajet matinal qui lui donnera vraiment l’occasion de s’en rapprocher. Et, qui sait, de trouver enfin une motivation pour délaisser un peu son vélo…
Roman qui plaira à celles et ceux qui sont à la recherche d’un récit doux, de type « feel-good », 16 km propose une intrigue autour de l’adolescence, de l’entraide et de l’amour. Rythmé par l’alternance de la narration, 16 km vise un public intermédiaire.
Annie Morin est autrice de livres « pour adultes » et 16 km est son premier roman pour adolescents, ce qui se sent. Côtés positifs, l’autrice a révélé en entrevue avoir consulté ses trois ados pour choisir les thématiques abordées dans le récit ainsi que l’ambiance générale, plus légère et positive que ce qu’on est habitué·es de voir en littérature ado. C’est assez mignon, en fait, de suivre Victoria et Adam pendant qu’ils se découvrent et s’apprivoisent chacun·e étant plutôt néophyte (et un peu maladroit·e) en amour. Les deux sont atypiques, elle avec sa passion pour les langues anciennes et à risque, lui avec son amour dévorant du vélo, et l’évolution de leur relation fait la force de cette histoire. Toutefois, si l’autrice a su aller chercher des thèmes qui peuvent accrocher ce nouveau public, je n’ai pas eu l’impression qu’elle a réussi à le représenter. Ainsi, oui, Victoria porte une attention particulière à la langue, ce qui peut influencer son vocabulaire, mais les dialogues sonnent beaucoup trop « vieux » pour qu’on y croie vraiment. En fait, de façon générale, tant dans les dynamiques relationnelles que dans la narration, on sent l’adulte derrière. Ça parait dans la gestion de « l’incident » (qui prend un peu trop de place), mais aussi dans les expressions utilisées, les approches, le rythme, même. Bref, c’est mignon et léger (ce qui fait différent), j’ai aimé aussi qu’on puisse avoir accès aux pensées de chacun des protagonistes, mais j’ai l’impression que ça parlera plus aux adultes qui s’intéressent aux ados qu’aux ados eux-mêmes.
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