La lignée des maudits

1877. Sous le règne de la reine Mary Stuart, la famille Hazegast s’est bâtie une solide réputation depuis qu’ils vendent leurs service de médium. Dans cette Écosse aux accents fantastiques, la Brume offre un pouvoir à celles et ceux qui la traversent… mais depuis des années, seul·es des Hazegast, descendant·es direct·es d’un Archibald très autoritaire, ont su ne pas y mourir. Du moins, c’est ce que tout le monde croit.  

Parce que la réalité est tout autre. Les Hazegast trichent, pillent les secrets, utilisent leur intelligence pour aller chercher de l’information sur les morts et créer des mécanismes qui font en sorte que leurs clients croient vraiment parler à leurs proches. Tous les Hazegast ou presque, puisqu’Ava, elle, est médium. Mais l’adolescente ne veut pas révéler son secret, de peur que sa famille l’exploite ou encore que les fantômes, déjà trop présents, la harcèlent davantage. Mais ça, c’était avant qu’un spectre puissant se mette à la tourmenter et que la reine, terrifiée par le meurtre de son fils, réclame l’aide des Hazegast. Ils ont dix jours pour trouver le meurtrier, sinon les ainé·es seront pendu·es et les autres, exilé·es.

Et si c’était l’heure pour Ava de révéler la vérité ?

Récit fantastico-historique, La lignée des maudits propose une intrigue dense remplie de rebondissements et complexifiée par le très grand nombre de personnages. Pour un lectorat avancé !

L’avis de Sophie

Pour être tout à fait honnête, j’ai trouvé le début laborieux. Quand un livre commence par un arbre généalogique, on se doute que les personnages seront nombreux, mais ici j’avais du mal à les distinguer, faire des liens, comprendre les dynamiques. Ava et ses cousines-meilleures-amies, ok, mais pour le reste… et l’ambiance est pesante, alourdie par les descriptions des artifices mis en scène par les Hazegast pour assoir et préserver leur statut. Bref, j’ai failli abandonner trois fois. J’ai cependant persévéré et… j’en suis fort heureuse !

En effet, peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place et l’autrice a su vraiment bien utiliser tout ce qu’elle a placé un peu pêlemêle au départ pour faire avancer son intrigue à coup de révélations et de retournements de situation. Ainsi, au fil des pages, la personnalité de chacun des personnages secondaires permet des révélations, intervient juste au bon moment. Arrivée à la moitié, j’étais complètement happée par l’intrigue et j’ai pris grand plaisir aux piques que se lancent Ava et Duncan (le fantôme envahissant) même quand l’ambiance est sombre (bon, leur amour est prévisible, mais comme le développement de leurs sentiments ne prend pas le dessus sur le reste, ça me va). Bref, voilà une lecture qui demande d’abord d’accepter d’avancer à tâtons… mais qui ne déçoit pas par la suite !  

Merci à Didier jeunesse pour le service de presse !