La première fois qu’il entre dans la mine qu’il croyait abandonnée depuis son effondrement des années auparavant, Lucien tombe face à quatre mineurs. Surpris, il y ramène son amie Tissia, mais les deux adolescent·es n’y trouvent qu’un… crâne. Une enquête est ouverte et Lucien doit se rendre à l’évidence : les hommes qu’il continue à voir sont des fantômes. Et leur histoire pourrait être plus dangereuse que ce qu’il pensait de prime abord.
Récit à multiples voix qui mêle psychologie, enquête et histoire, Une mine de quartz et d’os pourrait intéresser un lectorat intermédiaire assez âgé vu le ton.
J’ai vraiment été surprise par cette œuvre qui recèle beaucoup plus de profondeur que ce que je croyais au début. Il y a bien cette histoire de fantômes dans la mine et toute l’enquête qui tournera autour de ce qui s’y est passé et de ce qui a été dissimulé au fil du temps, mais il y aussi la malédiction familiale de Lucien qui vient ajouter une couche dramatique à l’ensemble. En effet, dans la famille Thorens, les hommes se suicident. Et le père de Lucien a beau avoir promis de ne pas céder à la tentation, il est disparu depuis des mois. L’attente est longue.
Je dois dire que je me suis demandé pourquoi ce livre a été publié en jeunesse. Oui, Lucien et Tissia sont adolescent·es, mais le ton du narrateur omniscient est mature, neutre dans son rendu, flexible dans la chronologie, ce qui complexifie les intrigues, et, au final j’ai eu l’impression que c’est l’évolution des adultes qui marque le plus. Que c’est cette malédiction, ce qu’elle a entrainé et ce qui est caché dans les souvenirs communs, qui prend le dessus sur l’histoire. J’ai vraiment aimé cet aspect, mais je sens aussi que ça pourrait en surprendre certain·es !
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