Laurier brule. De l’intérieur et à l’extérieur. C’est ainsi. Et quand sa maison disparait en fumée, sa mère l’envoie vivre avec son père dans le bois un moment, question de reprendre le dessus. Le problème c’est que Laurier a peur de tout bruler. Et qu’avec l’absence de réseau, il ne parvient pas à rejoindre Simone…
Bref récit atypique qui joue avec les concepts de combustion humaine spontanée et de réalisme, Laissez bruler Laurier Rose vise un public intermédiaire et averti.
Voilà un roman qui me semble correspondre tout à fait au concept des Éditions D’Eux : une œuvre complexe, qui ne fait pas dans la demi-mesure et qui amène son lectorat dans des espaces inattendus, tant littéraires que réflexifs. Si certains de leurs romans sont plus intellectuels et résistants, ici, avec ce récit signé par la Québécoise Julie Hétu, tout coule et la langue parlée, rugueuse par moment, est limpide.
Ce qui surprend dans Laissez brûler Laurier Rose, c’est la prémisse : Laurier Rose s’embrase à la moindre émotion forte. Et pourtant… dès le départ, dans la conversation des parents, il y a un couac, un appel à rester vigilant·e. Ou se situe la réalité ? Nous entrainant habilement dans un dédale qui révèlera peu à peu la vérité (ou pas), l’autrice met en scène des personnages contemporains authentiques, crédibles et fascinants, que ce soit du côté des adultes ou des adolescents. J’en suis sortie surprise et ravie.
En bref ? Une œuvre atypique qui parle d’émotions, de différence et de famille avec des zones d’ombres et de lumières qui laissent place à l’interprétation. On aime !
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