Forcée de quitter son petit village pour un autre afin de suivre ses parents, Charlotte se retrouver face à une mer qu’elle ne reconnait plus, parmi des gens qui ne sont pas ses points de repère. Comment apprivoiser la nouveauté, comment vivre dans un endroit d’où on ne vient pas ? Faut-il changer qui l’on est pour se lier aux autres ? Et si la solution se trouvait dans une correspondance hors norme ?
Avec ce court roman en vers libres, Rhéa Dufresne aborde la thématique du déracinement en l’ancrant dans les grands espaces. Pour tous et toutes.
Du doux, un grand vent du large, des émotions à fleur de peau, voici ce que propose cette lecture parfaite pour la période estivale. Les romans en vers libres sont plus rares au Québec et je suis heureuse que Rhéa Dufresne ait tenté l’expérience parce qu’il me semble que c’est l’écrin idéal pour cette histoire qui commence alors que Charlotte apprend maladroitement son déménagement, Au fil des pages, les mots de l’autrice rendent avec justesse la frustration, le déboussolement d’une adolescente tranquille arrachée à ses habitudes, mais aussi ses tentatives de se retrouver un groupe, sa propension à faire semblant qu’elle est autrement pour plaire. C’est à la fois doux et amer, notamment parce qu’il y a ce fil rouge, ces photos échangées qui promettent autre chose. Sachez-le, il n’y a pas de grandes péripéties, juste une évolution qui sied bien au personnage, tout en délicatesse, alors qu’elle trouve quelqu’un qui lui ressemble, qui partage sa passion. Et ça fait du bien.
Le petit plus ? La typographie changeante, les illustrations griffonnées et les photographies ajoutées, ce qui permet aux échanges entre Charlotte et son correspondant de prendre vie.
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