La vie de Loïk est constituée de nuances de gris. En famille d’accueil depuis ses huit ans parce que sa mère, alcoolique, ne peut pas prendre soin de lui, l’adolescent se tient avec des amis qui ont des fréquentations douteuses. Il traverse ainsi sa vie sans vraiment la savourer et sans ambition autre que mettre des sous de côté pour être prêt à se gérer quand la DPJ cessera de l’aider à ses dix-huit ans. Du moins, c’était le cas jusqu’à l’arrivée de Maxime. Elle, elle lui donne envie de vivre. Mais tout a un prix…
Récit réaliste qui parle de résilience, de famille d’accueil et de sentiment d’appartenance, Ton prix sera le mien vise un public intermédiaire.
J’ai connu Keven Girard dans des récits pour les plus jeunes, ou encore des textes plus courts, et c’est la première fois que je le retrouve dans une histoire un peu plus dense où il peut aussi être plus poétique dans certains aspects de sa plume, alors que certaines phrases sont particulièrement travaillées ici.
De façon générale, il faut toutefois savoir que si la quatrième de couverture peut donner l’impression d’un suspens, on est davantage dans un roman psychologique construit autour de deux lignes narratives principales, soit la relation de Loïk avec sa famille d’accueil et l’amour presque toxique qui se développe entre lui et Maxime. L’ensemble se tient bien, mais ça manque peut-être un peu de piquant. Du moins, je suis restée pour ma part en retrait de l’émotion, la comprenant parce qu’elle est bien décrite, sans néanmoins la ressentir. Je suis donc partagée même si j’ai trouvé intéressant de suivre l’évolution du personnage et que j’aime que le livre permette à son lectorat de reconnaitre des mécanismes problématiques en ce qui concerne la manipulation affective !
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire