Racaille

Élias Boutin le plus d’argent possible pour enfin se procurer la machine de gamer de ses rêves. Pour atteindre son objectif, il a d’abord monté une entreprise de revente de chocolats, mais quand celle-ci capote à cause de l’intervention de la peste Magalie, il doit changer ses plans. Voyant grand, il implique ses camarades de classe dans une arnaque d’envergure. Mais Élias n’est pas très doué pour reconnaitre les signes qu’il va trop loin… et ça pourrait lui couter cher.

Avec Racaille, Simon Lafrance met en scène un antihéros ingénieux pour qui la limite entre le bien et le mal est assez floue merci. Pour un lectorat intermédiaire.

L’avis de Sophie

Simon Lafrance est doué pour créer des personnages et happer son lectorat dès le premier chapitre avec des situations rocambolesques qui nous donnent envie d’en savoir plus. C’est encore le cas ici, avec son Élias, un antihéros imparfait et fier de l’être qui n’hésite pas à trahir la confiance pour atteindre ses objectifs. Et c’est peut-être là où j’ai personnellement un peu décroché.

En fait, j’ai aimé l’ambiance, l’humour du récit, le choix de mettre en scène une bande d’ados comme on en voit peu dans les romans, des élèves d’adaptation scolaire aux parcours différents, résilients… mais j’ai aussi parfois grincé des dents devant une absence d’évolution… ou du moins l’évolution en dent de scie d’Élias (et ses choix discutables). Ses idées sont souvent mauvaises et ça peut être un point de départ intéressant pour parler des conséquences de ses choix, mais j’ai pris plus de nuances ou d’éléments qui nous font passer au deuxième degré, justement. Qui montrent une facette de lui à laquelle on pourrait s’attacher (ce qui s’applique aussi aux personnages secondaires) Bref, j’ai l’impression qu’il manque un petit quelque chose pour que l’ensemble fonctionne vraiment et donne envie d’y revenir, mais je sais aussi que ce livre trouvera son public parce que c’est une proposition atypique qui invite son lectorat à rencontrer un univers qu’on voit peu en littérature jeunesse !  

Merci à Hurtubise pour le service de presse !