Messieurs les enfants

Monsieur Crastaing est un enseignant de français  très exigeant et redouté. Alors qu’il surprend des enfants avec une caricature, il leur donne comme devoir supplémentaire d’écrire une rédaction sur le thème suivant : Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que vous avez été transformé en adulte. Complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite.

Igor, Joseph et Nourdine résistent au départ, mais finissent pas obtempérer et c’est ainsi que la fiction prend le dessus sur la réalité. En effet, le lendemain de leur rédaction, ils se réveillent vraiment dans la peau d’adultes alors que leurs parents sont redevenus des enfants de 6 ans. Comment sortir de cet imbroglio? Crastaing semble au cœur de la solution…
Daniel Pennac propose une suite d’aventures rocambolesques qui entourent les thèmes de l’amour, du deuil, du racisme, de l’intégration, de l’importance de l’imagination et de l’enfance. Le narrateur omniscient permet de passer d’une réalité à l’autre et installe un rythme rapide. Attention toutefois, c’est une lecture ardue dû au langage relevé et aux multiples histoires en parallèle.

Mon avis

J’aime Daniel Pennac. Et comme je suis moi-même une enseignante exigeante et, parfois, redoutée, Crastaing et ses méthodes dures m’ont plu. J’aime cette idée d’enfance nécessaire, d’imagination qu’il ne faut pas réfréner… et ces jeunes qui n’ont pas la vie facile et qui font preuve d’une débrouillardise sympathique (et d’envies de meurtre tout à fait charmantes!)

Messieurs les enfants propose une lecture truculente qui présente des personnages hauts en couleurs , et de toutes les couleurs, à commencer par le narrateur qui est le fantôme du père d’Igor et qui a lui-même connu la terreur Crastaing alors qu’il était plus jeune. Seuls bémols selon moi, la fin est trop naïve, trop fleur bleue pour le texte et les personnages féminins sont caricaturaux et bien fades comparés aux personnages masculins… Mais bon, j’ai eu beaucoup de plaisir quand même ! 

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