Quand son enseignante lui demande quel est le métier de son père, Marcus ne pense qu’au regard de la belle Marilou posé sur lui et ne peut se résoudre à dire la vérité : que son père est chômeur depuis longtemps maintenant, et qu’il passe son temps devant la télé, laissant la vie familiale se désagréger. Il s’invente donc un paternel pilote de ligne. Mais la pression des autres devient grande lorsque son enseignante propose à l’adolescent d’inviter son père pour une conférence à l’école. Cependant, c’est le malaise que ressent Marcus face à ce mensonge qui lui permettra de voir sous un autre jour celui qui a jadis été reporter de guerre et qui a tout abandonné, car il n’en pouvait plus de voir des horreurs…
Le vendeur de rêves est un très court texte qui rend bien le malaise d’un jeune adolescent face à la dépression de son paternel, mais qui traite aussi du rapport aux autres, du désir de plaire et du manque de communication dans le noyau familial. L’identification est facile et le roman est accessible à tous les lecteurs.
Mon avis
J’aime beaucoup les romans de cette collection chez Sarbacane, et vous? Après avoir craqué entre autres pour
Johnny, j’ai eu vraiment un grand plaisir à lire ce texte qui présente une réalité que plusieurs jeunes vivent, soit un parent sans emploi qui perd sa confiance et s’isole de plus en plus. En outre, Christine Beigel brosse en quelques lignes une belle critique de la situation générale de l’emploi en France aussi : pas de boulot dans ce que tu fais, mais pas ailleurs non plus parce que pas assez d’expérience ou encore trop de diplômes.
Le roman aurait pu être triste d’ailleurs puisqu’il part d’un drame, mais il se contente (et c’est pleinement suffisant) d’être très réaliste et de présenter la vie d’un adolescent crédible. À noter qu’il y a aussi une romance, mais elle accompagne bien le récit et ne semble pas plaquée. Que du bon alors!
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par
Panache et
Les mots qui tuent.
Merci aux éditions Sarbacane pour le roman!
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