Le narrateur commence par une mise en garde. Si son métier est d’être écrivain et d’écrire des histoires tout droit sorties de son imaginaire, cette fois il prend la plume pour raconter une histoire vécue. On le retrouve donc alors qu’il n’a que treize ans et que, suite à une énième dispute avec sa mère qui a amené toute la famille dans une station de ski dans l’espoir de les voir se rapprocher, mais qui a raté, il part marcher dans la forêt. Mais il se perd et, tout à coup, entend une voix. Une voix venant d’un bonhomme de neige. Et la conversation qu’ils auront remettra le jeune adolescent en question.
Petite plaquette qui se lit très rapidement, mais qui présente un univers marquant par son étrangeté et les questions qu’elle soulève, Appelle-moi Charlie a tout d’un ovni littéraire. La notion du temps qui passe est un thème important
Mon avis
« Ce qui compte, c’est ce qu’on met à l’intérieur du sablier »
Le roman commence normalement, mais touche rapidement à l’extraordinaire et au bizarre avec la rencontre du narrateur avec un bonhomme de neige qui l’aide à remettre ses petits malheurs en perspective. Si l’idée est intéressante et le traitement amusant, l’auteur offrant presque une séance de psychanalyse à son narrateur et transformant le lecteur en témoin de ce moment philosophique, j’ai des doutes quant au style. Marcus Malte crée de petits bijoux de phrases et ce style très travaillé ainsi que les phrases ciselées, tant dans la narration que dans les dialogues, font du roman un bel objet, toutefois il est difficile de s’identifier au personnage principal. Dommage!
En bref? Un ovni littéraire intéressant à observer, mais duquel on reste un peu à l’extérieur.
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L'épopée du roi singe et
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Merci aux éditions Sarbacane pour le roman!
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