En 1977, alors que sa mère vient de mourir, Ben trouve dans ses choses un marque-page avec une note qui lui laisse croire que son père, dont sa mère n’a jamais voulu parler, vit à New York. Quittant son village natal, le garçon se retrouve seul dans la grande ville et, au détour d’un musée, fait de surprenantes rencontres.
De son côté, en 1927, Rose est une jeune fille sourde que ses parents gardent confinée à la maison et à laquelle un professeur tente d’apprendre à lire sur les lèvres. Mais Rose désire plus, elle veut découvrir ce New York qu’elle voit de sa fenêtre de l’autre côté de l’Hudson. Réussissant à se sauver, elle fonce dans ce monde où sa surdité peut être un grand danger…
Après la foudre propose deux histoires en parallèle, celle de Ben qui est racontée en mots et celle de Rose qui est uniquement dessinée. Brian Selznick rejoint encore de cette façon un public différent, attiré par l’art. Si le roman parait très lourd, très long, sa lecture est rapide puisque les passages dessinés sont nombreux et se lisent rapidement. Les thèmes de la confiance, de la surdité, des liens familiaux et de la découverte de soi et des autres sont abordés dans ce texte.
Mon avis
J’ai mis du temps à me plonger dans ce livre pour une raison : son format. Épais et lourd, Après la foudre est une véritable brique qui est difficile à trainer dans un sac et quasi impossible à lire autrement que bien assis. Toutefois, une fois que j’ai trouvé un moment propice, je me suis laissée emporter et j’ai découvert cet univers fascinant avec plaisir.
En fait, le rythme de la lecture est très plaisant puisqu’on alterne entre la voix de Ben et la découverte de Rose. Si j’ai passé plus rapidement sur les dessins la première fois, je suis revenue après, intéressée par les multiples détails que Brian Selznick a pris le temps de dessiner. Lire une histoire qui se passe seulement dans une suite de dessin crée aussi des mystères intéressants. Il faut prendre le temps de reconnaître les lieux, de se questionner sur les personnages. Je me suis sentie un peu voyeuse parce qu’on est vraiment en narration externe, qu’on a l’impression d’espionner Rose. Ce qui fait aussi l’intérêt de cette partie est qu’on comprend rapidement que Rose est sourde et que l’absence de texte laisse aussi un silence mental agréable.
Par ailleurs, les deux récits sont touchants et le thème de la surdité est exploité sous différentes facettes. L’auteur explique même dans la postface que l’étincelle de départ du roman était la volonté de parler de la déception des sourds au moment de la fin du cinéma muet. Ainsi est née Rose.
En bref? Une lecture différente qui propose la découverte de l’univers des personnes sourdes et qui fait travailler l’imaginaire!
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet et par L'invention de Hugo Cabret.
Merci aux éditions Scholastic pour le roman!
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire