Code Sara

La famille de Sara a toujours été un peu spéciale et tissée serrée, si bien que la jeune fille d’origine italienne a noué bien peu de liens à l’extérieur mis à part Doug, son unique compagnon du Club de cinéma du collège. Toutefois, lorsque son grand-père Enzo meurt, que son oncle Buddy devient soudainement agressif et que ses parents sont victimes d’un crime odieux, Sara aurait bien besoin d’aide pour comprendre ce qui se passe. Un mystérieux carnet familial trouvé dans un passage secret de la pâtisserie familiale semble être l’objet de la convoitise de nombreux ennemis et la jeune fille y découvrira des informations cruciales qui l’aideront dans cette course folle qu’est devenue sa fuite.   

Commençant alors que la vie de l’adolescente a déjà été chamboulée, Code Sara utilise la technique des souvenirs pour expliquer ce qui s’est passé et plonger le lecteur dans l’univers de la mafia de Chicago et la fuite de celle qui possède la clé de tous les secrets. Roman d’action réaliste dans son ensemble, ce premier tome d’une trilogie présente aussi un aspect plus fantastique avec le ghiaccio furioso, une petit flamme bleue qui apparait chez l’héroïne dans des moments critiques. Digne d’un film hollywoodien, le scénario captivera tous les lecteurs, mais la trame narrative alternant entre passé et présent pourrait être difficile à comprendre par moment pour les plus faibles.

Mon avis

Difficile de résister à la plume de T.M. Goeglein qui tisse une toile captivante avec cette intrigue étroitement liée à la mafia de Chicago. S’il est parfois facile de deviner ce qui s’en vient, le carnet que découvre Sara est fascinant avec ses références à la Mafia, on remonte jusqu’à Al Capone!, et ses portes secrètes. De plus, Sara garde contact avec sa réalité d’étudiante et les scènes avec Doug et Max sont riches et surprenantes. J’avoue que je ne m’attendais pas à ce qu’on traite d’intimidation et d’estime de soi dans un roman d’action comme celui-ci! Sans compter le début de romance, je vous rassure, l’atmosphère n’est pas gâchée par un rose bonbon trop puissant, qui vient apporter une touche un peu plus sucrée et permet d’alléger l’atmosphère.

Toutefois, je dois dire que je n’ai pas été totalement convaincue. D’abord,  si le jeu des allers-retours entre présent et passé ne m’a pas dérangée, j’ai moins apprécié les moments d’introspection de Sara où elle revient sur son aventure et réfléchit à ce qui a pu se passer. Je comprends que l’adolescente doit chercher des pistes, mais comme le lecteur vient de lire ce qui lui est arrivé, c’est un peu redondant. De plus, si plusieurs personnages sont nuancés et  voient leurs gestes expliqués par leur passé, d’autres sont à la limite de la caricature et, du coup, moins crédibles.

Je dois toutefois dire que je me suis attachée à Sara, cette héroïne un peu naïve mais intéressante, notamment par sa passion de la boxe, et que le ghiaccio furioso m’intrigue suffisamment pour que j’aie envie de lire le deuxième tome! On s’en reparle donc! 

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par La mafia du chocolat !

Merci à la maison d'édition Milan pour le roman!