Jeanne Moreau a le sourire à l'envers

 
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Léon trouve sa vie bien ennuyante quand il la compare à celle de Léonie, sa correspondante de la rive-sud de Québec. Bien qu’elle dise qu’elle le trouve beau sur les photos et qu’ils partagent l’amour des lettres envoyées par la poste, Léon a peur qu’elle le trouve inintéressant. Il faut dire qu’il n’ose pas parler de son plus gros drame, ses pellicules, ou encore de sa peur de ne pas être à la hauteur de son meilleur ami, Carl-qui-ressemble-à-Taylor-Lautner. Toutefois, alors que Léonie débarque à Montréal, il n’a pas le choix de se montrer tel qu’il est ! 

Jeanne Moreau a le sourire à l’envers est un roman réaliste et éclaté qui aborde, entre autres, l’adolescence en général, les petits mensonges anodins du quotidien pour enjoliver la vie et l’anorexie au masculin. Éclaté et narré au « je », le roman pourrait rejoindre lecteurs intermédiaires et avancés, filles comme garçons.

Mon avis

Question à l’auteur !

D’où est venue l’idée de traiter d’anorexie masculine?

C'est inspiré de mes propres troubles alimentaires du secondaire que ma grande et brillante amie avait pourtant banalisés, affirmant que c'était impossible, sous prétexte que j'étais un gars.

On reconnaît la touche de Simon Boulerice dès les premières phrases du texte à l’absence de censure du narrateur, au côté verbomoteur de sa plume, à la folie des mots et aux références culturelles du texte. Tout de suite, l’univers interpelle et j’ai eu grand plaisir à rencontrer Léon, un adolescent qui se questionne beaucoup et qui n’a pas peur de se livrer. À travers ses aventures, on se retrouve donc à réfléchir à la notion d’apparence, à la quête d’unicité, à la peur du regard des autres, à la place de la famille, aux premières relations aussi.

C’est la première fois que je lis un roman de Simon Boulerice qui met en scène un garçon comme personnage principal et J’ai eu du plaisir à plonger dans le quotidien de Léon,  de sa crainte des pellicules à ses techniques de masturbation en passant par son ambivalence face au comportement de Léonie. En outre, j’ai beaucoup aimé qu’il soit question d’anorexie masculine dans un roman de ce type, qui parlera aux adolescents. Plusieurs ont en effet le réflexe de dire : « Impossible, c’est un garçon », comme les personnages du livre. Et pourtant, cette maladie existe et peut être aussi dangereuse que l’anorexie féminine, d’autant plus qu’elle est plus rare et qu’il peut être difficile de la déceler.

En bref? Un incontournable de cette rentrée 2013 !

Pour en écouter un extrait lu par Simon Boulerice, allez à 3m43 !

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Merci à Leméac pour le roman!


Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 4 septembre 2013.

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Simon Boulerice,
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