Un oncle meurt et laisse un héritage bien particulier, un fan se retrouve sans voix devant Lara Fabian, deux jeunes partent en voiture par un grand froid, un vieil homme raconte une légende qui fait frissonner, une gamine vit son premier camp de vacances, une amitié se brise, une adolescente se retrouve seule sur le toit de son école, un vieil homme prend la photo d’une jeune fille, une femme erre avec un Snoopy dans les bras près d’un parc, un groupe d’adolescents trouve un trésor, dix prémisses pour dix textes courts qui parleront au lecteur.
Construit autour du thème du lieu, le recueil Neuf bonnes nouvelles d’ici et une bonne nouvelle d’ailleurs présente des textes pouvant rejoindre tous les niveaux de lecteurs. Si certains noms sont plus connus du public adolescent, par exemple Simon Boulerice et Camille Bouchard, le lecteur découvre aussi des auteurs comme Perrine Leblanc, Stéphane Berthomet, Kettly Mars et plusieurs autres. Faisant partie de la collection Gazoline, le recueil est accompagné d’un dossier où Jennifer Tremblay, éditrice, instigatrice du projet et auteure, explique l’importance des lieux des nouvelles, questionne les auteurs sur leur inspiration et parle de métamorphose et de choix cornéliens.
J’avais beaucoup aimé le premier recueil du genre, Neuf bonnes nouvelles et une moins bonne, à vous de trouver laquelle, et j’ai eu encore une fois beaucoup de plaisir à découvrir les différents univers imaginés par les auteurs. Bien que différents, ceux-ci se rejoignent presque tous dans le style de la narration et le ton. Ressortent peut-être seulement trois textes, celui de Simon Boulerice, un peu plus coloré et déjanté, celui de Stéphane Berthomet, avec une nouvelle qu’il vaut mieux ne pas lire avant de dormir, et celui de Pierre Szalowski qui va dans un thème plus sombre, celui du suicide.
J’ai tout aimé, mais j’ai eu quelques coups de coeur, reconnaissant un des thèmes favoris de Camille Bouchard avec une chasse au trésor contemporaine, ayant beaucoup de plaisir à voir la malchance des héros de Jennifer Tremblay, imaginant très (très) bien un jeune Simon Boulerice devant Lara Fabian, frissonnant en refermant le recueil après la nouvelle de Stéphane Berthomet et plongeant dans mes souvenirs avec la nouvelle de Perrine Leblanc qui arrive à très bien rendre cette ambiance bien particulière des camps de vacances.
Seul bémol : j’ai été de celles qui ont beaucoup aimé les notes en bas de page lors de la lecture du premier recueil, afin de donner une définition des mots plus complexes, mais ici ça m’a plus agacée qu’autre chose. Oui, c’est le concept de la collection, mais il est vrai que ça brise parfois un peu le moment de lecture.
Merci à La Bagnole pour le recueil
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