Zoé et Hannah sont meilleures amies depuis leurs sept ans. Hannah est celle sur qui compte Zoé quand elle vit des moments de folie dus à la bipolarité. C’est donc naturellement vers elle qu’elle se tourne quand la mère de Zoé pense qu’il n’y a plus rien à faire et songe à faire interner sa fille. Hannah accepte de suivre sa meilleure amie dans un voyage un peu fou sur les traces d’une tornade, certaine qu’elle sera capable de la ramener sur le droit chemin et que tout s’arrangera. Oui, le projet n’est pas rationnel, mais Hannah a aussi sa propre colère à gérer alors que son père vient de rechuter et de flamber toutes ses économies et elle se dit que ce road-trip lui fera peut-être du bien à elle aussi. Mais le voyage sera encore plus surprenant que ce qu’elle aurait pu imaginer…
Divisé en chapitres qui tournent autour d’un sentiment que Zoé voudrait faire expérimenter à Hannah la raisonnable, Toutes ces choses qui nous échappent est un roman entre psychologie et aventures. Abordant le thème des troubles mentaux, Wendy Wunder signe une histoire qui parle aussi d’amitié avec un grand A. Assez complexe, le roman s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.
Toutes ces choses qui nous échappent est une histoire plus dure que prévu, plus puissante aussi. Wendy Wunder a un talent pour décrire les émotions, pour les faire ressentir à ses lecteurs et, si son style est un peu éparpillé, elle réussit tout de même à créer un récit qui emporte son lecteur.
D’abord, c’est le lien qui unit Hannah et Zoé qui frappe, parce que Toutes ces choses qui nous échappent est avant tout un roman sur ces amitiés un peu folles qui ne sont pas rationnelles, mais qui renversent tout. Les deux héroïnes sont opposées, Hannah servant d’ancre, peut-être trop responsable pour son âge, alors que Zoé est un personnage comme on en rencontre peu en littérature jeunesse, toujours sur la mince ligne entre réalité et folie.
« J'ai quelques problèmes avec les limites. »
Le lecteur s’aperçoit rapidement que le thème principal de ce roman est la monde des troubles mentaux. Il y a la bipolarité de Zoé, l’autisme de son frère Noah pour qui elle crée des expositions sur les sentiments qui servent de fil conducteur au récit, et l’alcoolisme du père d’Hannah qui revient comme une vague et emporte tout sur son passage. Il y a donc de la matière dans ce roman, mais il y a aussi certaines longueurs, notamment dans le road-trip étasunien, si bien que ce n’est pas pour moi un coup de cœur total. Cependant, je dois dire que la fin m’a fait aimer encore plus le récit. En effet, c’est comme si l’auteure avait accepté de laisser ses personnages aller vraiment au bout de leur aventure. Et connaissant Zoé, ça veut dire aller loin…
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