Fiona ne parle à Freak et River qu’à l’arrêt de bus qu’ils partagent puisqu’elle ne voudrait pas qu’ils gâchent sa réputation. Toutefois, lorsqu’ils trouvent un crayon couleur « courgette » dans le vieux canapé qui est apparu de l’autre côté de la rue, le trio devient inséparable. Car ce crayon est la clé qui leur permettra peut-être d’empêcher un horrible dictateur de soumettre la population mondiale à son pouvoir, du moins c’est ce que prétend le bizarre propriétaire du canapé. Entrainés dans une aventure qui multiplie les rebondissements rocambolesques, Fiona, Freak et River auront besoin de beaucoup d’ouverture d’esprit et de volonté pour réussir leur mission : sauver le monde!
Entre roman de science-fiction et aventures délirantes, Ce qu’on a trouvé dans le canapé puis comment on a sauvé le monde propose au lecteur de plonger dans un récit complètement déjanté où une surprise n’attend pas l’autre. Bien que rythmé, le roman est complexe et s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.
Attention, ce roman vous sortira complètement de votre zone de confort! En fait, j’ai bien failli abandonner après cinquante pages tellement l’histoire semblait partir dans tous les sens (et parce que je me demandais si l’auteur n’avait pas été sous influence au moment de l’écriture), mais j’ai persisté et j’ai bien fait. En effet, il y a bien sûr des éléments surréalistes, un canapé qui se « compracte » par exemple, mais le tout est finalement bien lié, bien expliqué et, si pas crédible parce qu’on est tout de même dans un roman de science-fiction absolument déjanté, cohérent.
« — J’ai lu un livre une fois, a raconté Freak, sur des gens qui habitaient la surface d’un disque gigantesque, comme un frisbee, en équilibre sur le dos d’une énorme tortue volante.
— Encore une preuve que fréquenter la bibliothèque est dangereux pour toi, a commenté Fiona. »
Ancré dans l’actualité avec l’utilisation d’internet et de la technologie, le roman propose en même temps une histoire intemporelle sur le pouvoir de l’amitié, sur l’audace et l’imagination. Le récit est original et transporte vraiment son lecteur dans un autre espace-temps, là où les canapés parlent et les hologrammes de grand-mère se défendent des fantômes à la hache. Par ailleurs, l’écriture est maîtrisée et les répliques des différents personnages savoureuses. C’est un livre qui est passé quasiment inaperçu, mais qui mériterait plus de visibilité, d’autant plus que sa couverture a un je-ne-sais-quoi d’attirant. Osez!
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