Les insurgés

Ça y est, Kaspar est devenu Gardien. Et il l’a fait non pas à cause du nom de ses parents, de véritables héros, mais bien grâce à ses propres habiletés. Toutefois, dès la cérémonie qui marque son entrée dans le groupe, il doit faire face à une attaque des Insurgés. Une attaque étrange, qui ne semble pas avoir de sens. Il n’en faut pas plus pour que Kaspar se pose des questions et qu’il aille chercher l’aide de Mac, une technicienne en documentation. Ses doutes augmentent encore quand il est sauvé par une Insurgée lors d’une mission. Au lieu de l’achever, à la suite de l’écrasement de son avion, elle le met en sécurité. Qu’est-ce que cela veut dire ? Et que sont ces souvenirs qui ne lui appartiennent pas et qui envahissent son cerveau?

Les Insurgés est un roman dystopique qui joue avec les concepts de la guerre, de la manipulation des masses et des avancées technologiques. Dense, mais rythmé et somme toute assez bref, il convient aux lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

Il est intéressant que ce soit un garçon qui soit au centre de ce genre d’histoire où il y a présentement une surabondance d’héroïnes. D’autant plus que les filles ne sont pas en reste, Rhéa étant un personnage fort, une ninja hyper entrainée et habile, et Mac une jeune bibliothécaire aux mille ressources et au sang-froid remarquable. Seul bémol, il y a ici aussi une impression de triangle amoureux, Kaspar étant chaque fois foudroyé par la beauté du visage des deux filles avec lesquelles il est amené à vivre ses aventures. Ce n’est pas nécessaire et ça semble complètement plaqué sur le reste.

Mis à part cet aspect, le monde mis en place est captivant grâce entre autres au contexte historique que le lecteur découvre au fil des pages. On sent qu’il y a une matière riche que l’auteure aurait d’ailleurs pu explorer davantage. En effet, la fin est trop rapide pour la complexité de ce qui a été mis en place. Cela rend le livre accessible aux lecteurs intermédiaires, mais on sent que ça aurait pu être poussé davantage. Chapeau toutefois à Malorie Blackman qui, après Entre chiens et loups et Jon, entre autres, a su se réinventer et ancrer son récit dans la vague actuelle.

Merci aux éditions Milan pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision!