Tous les vendredis soirs, Ben se rend chez sa grand-mère, car ses parents, fervents amateurs de Master Dance avec les stars, tiennent à assister à cette émission de télévision. Toutefois, pour le jeune garçon de 11 ans, ces soirées sont interminables. De fait, celles-ci commencent par un souper composé de chou (uniquement), soit : une soupe au chou, une tarte au chou ainsi qu’une mousse au chou! Puis, elles se poursuivent avec l’éternelle partie de Scrabble et se terminent à 8 heures, pour ce que sa grand-mère appelle « le gros dodo ».
Néanmoins, lorsque Ben surprend sa grand-mère s’apprêtant à cambrioler une bijouterie, sa vision de cette vieille dame barbante change radicalement. Dès lors, ils élaboreront ensemble un plan pour réaliser le plus grand vol de l’histoire des cambrioleurs!
Roman humoristique et social, Mamie Gangster met en scène des personnages excessifs qui, bien qu’ils paraissent parfois burlesques, n’en restent pas moins touchants. Jouant avec le thème des relations intergénérationnelles, l’auteur s’adresse aux lecteurs débutants et intermédiaires
C’est avec plaisir que j’ai retrouvé dans le style de David Walliams la même impertinence, mais aussi la même sensibilité, que Roald Dahl. De fait, l’auteur arrive à traiter de thèmes touchants avec humour, notamment de la solitude des personnes âgées ou de la projection des ambitions refoulées des parents sur leurs enfants, et ce, sans entrer dans la mièvrerie.
Le lecteur s’attachera ainsi à cette grand-mère qui produit de nombreuses flatulences et qui conduit un scooter électrique motorisé à 5 kilomètres/heure, mais qui fait tout pour plaire à son « petit Benny », quitte à dérober rien de moins que les joyaux de la Couronne!
L’auteur de Mamie gangster arrive, grâce aux nombreux rebondissements hilarants, à donner un rythme soutenu au roman au grand plaisir du lecteur qui se délecte de cette mamie attachante au menton qui pique, à l’appareil auditif sifflant et à l’odeur de choux.
Mamie gangster est de plus un roman illustré et offre au lecteur le plaisir de voir les personnages prendre vie sous le coup de crayon de Tony Ross. La ligne est mince entre moquerie et sensiblerie, mais celui-ci a su illustrer avec justesse Mamie gangster en misant sur l’excès des personnages (le lecteur se délecte de voir Ben habillé des nombreux costumes farfelus que sa mère a créés pour lui), mais aussi sur leur vulnérabilité. Ainsi, Walliams, avec la complicité de Ross, a réussi avec humour et extravagance à faire passer des messages forts sur des sujets délicats sans que le lecteur se sente ennuyé par une histoire moralisante. Coup de chapeau !
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