Quand la fille de Louise trouve une photo de sa mère et de sa meilleure amie durant leur adolescence, elle la questionne : qui est cette fille? Pourquoi ne la fréquentes-tu plus? Alors, que les souvenirs remontent, Louise prend la plume pour écrire à celle qui fut sa meilleure amie et qu’elle a ensuite délaissée au profit de la popularité. Celle qui disparaissait de plus en plus dans ses vêtements et qui, un jour, est partie…
Court roman coup de poing, Lettre à Line traite d’amitié, de choix et d’anorexie même si la maladie n’est jamais nommée. Accessible, il convient à tous les lecteurs.
C’est un texte court, puissant, qui commence timidement, mais prend de l’ampleur et touche. Amélie Billon a su choisir les mots justes pour que le lecteur ressente toute cette culpabilité qui ronge la narratrice même des années après le drame et comprenne son désir d’en parler à sa fille. Ce n’est pas le premier livre à parler d’anorexie, mais le thème est ici si bien amené que la lecture a une autre portée.
Je me suis toutefois questionnée sur le public du roman. S’il est publié pour les ados et arrive à montrer qu’elles peuvent être les conséquences désastreuses des paroles et des gestes posés dans l’insouciance, c’est aussi un livre qui peut parler au lecteur adulte, pour faire la paix avec sa propre adolescence ou encore pour aider à trouver des mots pour parler d’adolescence, d’amitié, d’intimidation et d’anorexie aux jeunes. C’est donc de ces romans mixtes à la portée large et une lecture qui devrait être amenée dans les écoles secondaires.
Le petit plus? La couverture, magnifique, qui propose une image saisissante pour parler d’anorexie.
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