Sophie a toujours voulu intégrer L’école du Bien, espérant rejoindre les rangs de ces héros de contes de fées qui nourrissent l’imaginaire des enfants de son village. Agatha, elle, n’osait même pas en rêver, la jeune fille habitant dans un cimetière et préférant le noir au rose étant plutôt effrayée à l’idée d’être envoyée à L’école du Mal, là où son destin ne pourrait qu’être celui d’une sorcière. Et pourtant… la nuit où elles se font enlever, Sophie est lancée dans les douves de L’école du Mal tandis qu’Agatha atterrit à L’école du Bien. Il y a clairement eu un problème. Mais en allait tenter de convaincre le Grand Maître qu’elles doivent être changées de groupe, ce avec quoi leurs camarades respectifs sont bien d’accord, les jeunes filles se mettent les pieds dans les plats… ou plutôt dans l’Histoire. Leur conte de fées personnel…
Roman de fantasie jouant avec les codes de contes de fées connus de l’enfance, L’école du Bien et du Mal entraine les lecteurs dans une suite d’aventures riche en rebondissements. Bien que long, le roman faisant 480 pages, le récit est assez simple et donc accessible aux lecteurs intermédiaires.
Il y a de bonnes idées derrière ce roman, notamment celle de revenir à la source des contes et de voir comment sont créés leurs personnages. J’aime bien que la fille d’Anastasie, horrible demi-sœur de Cendrillon, veuille à son tour apprendre à faire le Mal. L’idée des élèves moins bons transformés en alliés ou en simple accessoire (le haricot magique de Jack, par exemple) est aussi sympathique. Bref, il y avait de la matière… mais peut-être pas pour 480 pages.
L’ambiance est bien réussie et le début prometteur malgré les personnages terriblement clichés (mais bon, on est dans un univers de contes, il faut l’accepter), mais c’est trop long pour tenir en haleine le lecteur. Il y a quelques longueurs, quelques répétitions et on finit par souhaiter que le dénouement arrive plus rapidement, notamment parce que Sophie agit un peu comme une écervelée et parce que l’ensemble reste assez prévisible. Il y a de chouettes passages, des clins d’œil sympathiques aux contes et aussi à l’univers d’Harry Potter, mais rien de transcendant. Et c’est dommage parce qu’Agatha aurait mérité mieux et que Sophie, notamment quand elle décide d’assumer sa marque de Honte et de devenir populaire chez les méchants, peut avoir du caractère.
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