David Bernard a treize ans quand il se retrouve en train de jouer une partie de baseball au moment même où une éclipse solaire se produit. Triste que son père, mort depuis quelques années, n’assiste pas à cette importante partie, David est déconcentré et n’arrive pas à éviter une balle qui lui percute la tempe. Quand il se réveille, David n’est plus en 1999, mais en 1971, là où sa grand-mère et son grand-père, rajeunis, l’accueillent comme un cousin qui viendrait passer une semaine dans leur maison. C’est ainsi que l’adolescent peut passer une semaine avec son père… aussi adolescent!
Alain M. Bergeron arrive à entremêler baseball, famille, deuil et voyage dans le temps dans une intrigue touchante où les pointes d’humour sont nombreuses. Court et écrit dans un vocabulaire accessible, le roman peut intéresser ceux qui sont plus réfractaires à la lecture.
Soulières éditeur publie cet été une réédition de cette œuvre qui se passe en 1999. Même si le Québec n’a désormais plus d’équipe de baseball, le sport reste populaire et pourrait bien rejoindre de nombreux lecteurs. Ceux-ci découvriront la vie en 1971, mais aussi celle en 1999 puisqu’elle est aussi de plus en plus éloignée de la réalité actuelle.
L’histoire est bien construite et l’écriture fluide, bien maitrisée. Alain M. Bergeron arrive à faire vivre beaucoup d’aventures et d’émotions à son personnage en peu de pages, faisant en sorte que le roman est accessible aux lecteurs plus réticents, mais sans jamais qu’on sente que c’est trop court, trop précipité. La relation père-fils au centre du récit est particulièrement intéressante. C’est une relation de peu de mots, mais dans la complicité, dans le partage de passions. C’est touchant et tout à fait crédible. Je parie que de nombreux lecteurs rêveront d’avoir cette chance de connaître leurs parents autrement après cette lecture!
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