Sans prévenir

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

À quinze ans, Francis Wootton est convaincu que la vraie vie commence. Après tout, il en est à sa première année de lycée, ce qui signifie que tout est possible. Mais quand ses maux de tête deviennent de plus en plus fréquents, sa mère lui fait passer une batterie de tests. Le verdict tombe : il souffre d’une leucémie aigüe lymphoblastique. Refusant de baisser les bras, la famille Wootton se relève les manches pour combattre le cancer.

Toutefois, lorsque l’état de Francis se dégrade, il doit séjourner quelques semaines à l’hôpital. La fatigue et les maux de cœur causés par les traitements rendent difficiles les jours et les nuits et les patients qui partagent sa chambre ne sont pas de tout repos. Heureusement, Ambre, une adolescente enjouée et vive d’esprit, vient cependant égayer le quotidien du jeune homme. Une amitié sincère se développe et peut-être même plus… mais la maladie peut brouiller les cartes.

Au-delà du thème de la maladie, Sans prévenir est un roman qui aborde aussi la vie familiale dysfonctionnelle, la confiance et l’amour. L’auteur a réussi à bien équilibrer les passages plus légers de ceux plus difficiles. L’efficacité et la simplicité du style d’écriture s’adressent à tous les lecteurs, mais l’histoire plaira davantage aux amateurs d’émotions.

Mon avis

La maladie, qu’elle nous touche de près ou de loin reste encore aujourd’hui un sujet parfois délicat à aborder. Trouver les bons mots pour réconforter et pour encourager la personne malade semble parfois une tâche ardue. John Green a déjà abordé ce sujet avec brio dans Nos étoiles contraires et Matthew Crow le fait à son tour,créant des personnages qui montrent des moments de faiblesse et de désespoir, mais surtout, des personnages qui puisent dans leurs forces pour passer au travers des moments difficiles. Le thème de la maladie est omniprésent, et ce, du début à la fin, mais l’auteur a réussi de main de maitre à l’entourer de thèmes plus légers, mais tout aussi importants.

L’autre facette très intéressante du roman, c’est l’évolution psychologique des personnages, tant principaux que secondaires. En effet, tous les protagonistes occupent une place importante et leur point de vue fait avancer le récit. Mention spéciale au frère ainé de Francis, Christian, qui possède le don de dédramatiser les évènements et qui joue souvent le rôle de rassembleur. Bref, Sans prévenir est un roman qui fait rire et pleurer, mais surtout, qui donne de l’espoir.

Merci à Gallimard pour le roman!