Quand son ami Bouton lui raconte avoir vu un ovni un soir, Jean-Pierre se dit qu’il a dû rêver. Mais quand les témoignages se multiplient et qu’il arrive à établir l’itinéraire de chacune des soucoupes et à déterminer leur point de rencontre, il lui est impossible de résister à l’idée d’aller voir sur place. C’est ainsi qu’il part en randonnée au lac Adalbert avec quelques amis, son grand-père et la bibliothécaire du village. Mais des huit partis, seuls six reviennent…
Des années plus tard, une équipe de télévision revient sur la mystérieuse disparition de deux adolescents dans un ancien camp au nord de Forestville. Bien que Jean-Pierre et ses amis aient tous donné des témoignages similaires à l’époque, disant que Réal et Jacinthe avaient été gardés par les extraterrestres avec lesquels eux-mêmes avaient passé un moment, personne ne les a crus. Toutefois, alors que les souvenirs de cette expérience remontent à la surface, Jean-Pierre se met à avoir de violentes migraines et à entendre une voix qu’il connait bien, celle de Jacinthe, disparue presque cinquante ans plus tôt, qui lui annonce son retour...
Ovni est roman de science-fiction qui propose une histoire divisée en deux, entre les années soixante et aujourd’hui. Jouant avec l’univers des possibles, Camille Bouchard parle d’amitié, de croyances, de surnaturel et de spiritualité dans une intrigue adaptée aux lecteurs intermédiaires.
Soulières éditeur présente ce roman en disant : Et si c’était vrai? En effet, Camille Bouchard a su mettre en scène une histoire crédible même si surnaturelle. Le décor des années 60 sied bien à son intrigue et le retour dans le présent permet d’ajouter à l’aspect « possible » du récit.
Toutefois, bien que sympathique, l’histoire m’a laissé une impression mitigée. Si l’écriture est efficace et qu’il y a quelques éléments vraiment chouettes, par exemple le personnage de Roger qui semble être un clin d’œil à Camille Bouchard lui-même, puisque l’adolescent fait sans arrêt des parallèles entre l’arrivée des extraterrestres et celle des Espagnols en Amérique, thème de prédilection de l’auteur, l’ensemble est… étrange. À cause de la narration d’abord, Jean-Pierre étant devenu grand-père quand il prend la plume pour raconter son récit, mais surtout pour le lien avec la spiritualité. S’il est intéressant de voir comment la religion était importante dans les années 60 et a marqué le personnage de Jean-Pierre, la fin n’en reste pas moins bizarre. D’un roman de science-fiction, on passe à un récit plus spirituel et le lecteur peut avoir l’impression d’avoir été oublié en chemin. Oui, il y a bien un lien à faire avec le début, mais… y a-t-il des indices que je n’ai pas vus?
En bref? Un roman différent de la part d’un auteur prolifique, mais une fin qui laisse beaucoup de questions!
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