Damien se considère comme un adolescent tout à fait normal jusqu’au jour où il réalise pleinement qu’il est un des seuls de sa bande qui n’a pas de petite amie. Cette situation se complique lorsque ses copains organisent une soirée au cinéma et qu’ils discutent d’un voyage scolaire à Toronto. Damien envie ses amis, car ces derniers vivent maintenant ces sorties en couple. Il y a bien la belle Laurianne qui l’intéresse, mais le garçon n’ose pas faire les premiers pas, et ce, même si ses amis l’incitent fortement à se déniaiser. Il y a aussi Emma, qui entre dans l’équation et qui vient brouiller les cartes.
À la maison, ce n’est pas de tout repos. Les parents de Damien ne cessent de lui rappeler qu’il doit se trouver un emploi à temps partiel. Le jeune homme n’en peut plus d’entendre son père lui rappeler qu’il ne connait pas la valeur de l’argent et que bientôt, il devra payer lui-même certaines dépenses, dont le forfait de son téléphone cellulaire… ce qui l’enrage. Lorsqu’il croise son oncle Jérôme lors de funérailles, ce dernier lui donne quelques conseils afin de l’aider à se faire un nom et ainsi réussir financièrement. Le mot d’ordre est de créer sa propre chance. Damien se met donc en tête d’embrigader son jeune frère Léo dans ses combines…
Le supplice du cornichon est un roman qu’on lit sans prendre de pause. Les dialogues des personnages et les répliques de Damien créent un rythme rapide et les péripéties poussent le lecteur à continuer la lecture. La quête d’identité, l’amitié et l’amour, trois thèmes très présents dans l’histoire, rejoindront les adolescents qui se reconnaitront dans plusieurs des situations vécues par Damien.
Le roman d’Annie Dubreuil est tout à fait ancré dans l’adolescence. Il est difficile de ne pas faire le parallèle avec le classique Le dernier des raisins, de Raymond Plante, publié en 1986. Les deux histoires mettent en scène des adolescents de 16 ans dans leur quotidien scolaire et amoureux et beaucoup de similitudes existent entre Damien et le légendaire François Gougeon, protagoniste de la série de romans de Raymond Plante, même s’ils vivent dans deux époques différentes. Le style d’Annie Dubreuil est simple, vif et ponctué de rebondissements, ce qui permet au lecteur de s’immerger totalement dans la vie de ce garçon qui manque de confiance en lui. Le récit regorge de références culturelles propres à la jeunesse de 2015 et plusieurs adolescents se reconnaitront dans les personnages créés par l’auteure. En bref, Le supplice du cornichon ne réinvente pas le genre, mais son réalisme et son humour font de ce roman un incontournable à mettre entre les mains des ados!
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