Attention, ce livre ne parait que fin novembre au Québec, mais il est déjà paru en Europe.
Marie est une brune un peu quelconque. Timide, solitaire, elle ne sait jamais quoi dire quand on lui adresse la parole. Quand le beau Soan lui adresse la parole une première fois, Marie se sent revivre. Pour lui, elle se remet à faire des bijoux, s’ingénie à faire les plus beaux costumes pour le club de théâtre et décide même de partir en voyage avec sa classe. Mais voilà, les temps sont durs à la maison et Marie ne peut payer les frais demandés. Quand Soan revient de ce voyage, tout a changé. Et la nouvelle confiance de Marie, bien fragile, s’effondre…
Dernier livre du cycle de roman graphique amorcé avec Rouge Tagada, mais pouvant se lire comme une histoire indépendante, Invisible aborde le thème du rejet, de la solitude et du désespoir. Accessible à tous, ce livre s’adresse toutefois aux lecteurs avisés en raison d’une fin assez abrupte.
Ces « invisibles » sont nombreux dans les écoles secondaires et Charlotte Bousquet a su saisir et en rendre l’essence si bien que de nombreux lecteurs pourront s’identifier à ce personnage effacé qui ne sait pas comment prendre sa place. Mais la solitude de Marie n’est pas son seul problème et sa tristesse se mut en désespoir quand une nouvelle amitié s’effrite. Bien amenée, la finale n’est reste pas moins troublante.
« J’ai chassé cette voix familière à coup de comètes et de rêves éveillés. J’ai eu tort, j’aurais mieux fait de l’écouter. »
Côté graphique, ce sont les détails qui font tout, des affiches sur les murs de la chambre de Marie aux échanges de regards entre les figurants des différentes cases. L’univers graphique est aussi crédible que l’histoire et insuffle une force supplémentaire au récit.
En bref? Une plongée très crédible dans l’adolescence, une série qui est vraiment à découvrir!
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