Depuis que sa meilleure amie Gaëlle a rejoint le clan des « populaires », Laurence est seule, tant à la maison où ses parents passent leur temps à se disputer, qu’à l’école. Seul son cours de violon est un havre de paix, mais l’ami avec qui elle s’y rend fait partie des têtes de turc de l’école et souffre de dépression. Si Laurence finit par trouver un moyen de se rapprocher de Gaëlle, le divorce de ses parents et la disparition d’Adrien viennent jouer dans ses émotions et le bateau de son adolescence part bientôt à la dérive…
«Je me demande pourquoi personne ne m’a avertie que grandir fait mal.»
Édith Girard aborde les thèmes de la dépression, du divorce, de la solitude et du suicide avec doigté, utilisant le nombre de journées restant au secondaire de Laurence comme fil conducteur. Assez court et écrit dans un vocabulaire accessible, le roman peut rejoindre tous les publics.
L’écriture d’Édith Girard est impressionnante. En effet, l’auteure brosse dans Miss Solitude une description vraiment réaliste de l'adolescence avec ses premières expériences, ses amitiés changeantes, cette impression de ne pas trouver sa place et ses peurs, tout en arrivant à glisser des citations d’Émile Nelligan, de Gaston Miron et de Jean Leloup.
«En avant, le professeur de français, monsieur Thibault, surnommé Raisin sec à cause de son visage fripé, tente de susciter notre intérêt. Depuis le début de l’année, il s’efforce de nous apprendre trois choses : se taire, lire des livres et ne pas se balancer sur les deux pattes arrière de notre chaise. Un programme scolaire limité et limitant.»
Le regard de Laurence sur l’école et sa réalité, à la maison comme en amitié, est authentique et Édith Girard n’a pas peur de mettre son personnage dans des situations difficiles sans la juger, entrainant habilement ses lecteurs dans une aventure qui les fera réfléchir.
Écoutez Édith Girard parler de son roman et en lire un extrait !
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