Cameron et sa mère sont en fuite constante depuis qu’ils ont quitté le domicile familial. Il faut dire que la mère de Cameron est persuadée que le père de l’adolescent les tuera s’il les retrouve. C’est ainsi que lorsqu’elle aperçoit une voiture immobile devant leur domicile pour une deuxième soirée consécutive, elle décide qu’il est temps de déménager, malgré la frustration de Cameron. Celui-ci comprend de moins en moins ce besoin de fuir. Son père est-il vraiment aussi méchant que sa mère le dit? Leur nouvelle maison, une vieille ferme isolée, ne fait rien pour l’aider à accepter le déménagement. Dès le départ, elle a quelque chose d’étrange, mais cela prend une forme plus concrète quand Cameron découvre qu’elle a été le lieu d’un drame terrible 50 ans auparavant, quand un homme a été tué par sa meute de chiens. Justement celle que Cameron a l’impression d’entendre chaque nuit…
Allan Stratton nous propose avec Les chiens un roman entre suspens et horreur et réussit à créer de nombreux frissons. Parlant de violence familiale et des conséquences de certaines décisions grâce aux histoires respectives de Cameron et de l’ancien propriétaire de la ferme, l’auteur s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés avec cette intrigue rythmée par les découvertes effrayantes.
Vous trouvez la couverture (magnifique!) angoissante? Dites-vous que l’intérieur l’est tout autant. J’avais déjà un faible pour Allan Stratton et je n’ai pas été déçue, l’auteur maitrisant à la fois la plume et l’intrigue. Le style est fluide, l’auteur maitrise pleinement les éléments fantastiques qu’il intègre au récit et entraine le lecteur dans ses propres peurs. Le mélange entre l’histoire de Cameron et celle du fermier est intéressant et le climat est tout à fait anxiogène. Il faut dire que le propriétaire n’a pas été seulement tué par ses chiens. En effet, les rumeurs disent qu’avant cela il a tué sa femme, l’amant de ce dernier et leur fils, Jacky, dont le corps n’a jamais été retrouvé… En mélangeant cette histoire à celle de Cameron, Allan Stratton ajoute beaucoup de suspens, joue avec l’idée de la folie, l’adolescent commençant à voir et à entendre Jacky lui raconter son histoire. Mais l’auteur va plus loin aussi, arrivant avec cette histoire à faire réfléchir sur la violence familiale et ses conséquences. Si la fin est le point faible du roman, parce qu’un peu prévisible, il n’en reste pas moins que c’est une œuvre forte, le genre aussi à faire accrocher à un livre les lecteurs habituellement plus difficiles. À lire !
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J'adore les livres d'horreur et suspens.Il il est entrer dans ma pile à lire directement quand je l'ai vu.