Lors du terrible débarquement de Dieppe, durant la Deuxième Guerre mondiale, le Canada et ses alliés subissent un échec important face aux armées allemandes. À cette occasion, l’avion du pilote québécois Henri Léveillée est touché et celui-ci doit se parachuter en France occupée. Le très jeune aviateur utilise alors tout son talent d’agent secret pour entrer en contact avec des Européens résistants à l’envahisseur nazi et organiser son retour en Angleterre. Cela l’entrainera dans de folles péripéties, aux côtés de résistants courageux qui risquent leur vie à tout moment afin de libérer leur pays. Loin d’être une simple balade de retour, cette aventure forcera Léveillée à surmonter des embuches plus qu’éprouvantes et qui le mèneront malgré lui en plein cœur de la capitale du Reich allemand!
Combattre dans l’ombre est le deuxième tome d’une série de fiction historique pour adolescents sur le thème des soldats volontaires de la Seconde Guerre mondiale, mais peut se lire seul. En suivant Henri Léveillée avec les résistants et, en parallèle, son frère cadet Émery, fier adolescent qui s’engage afin d’aller retrouver son ainé en Europe, le lecteur visite l’éprouvant quotidien qu’ont vécu d’innombrables personnes, il y a de cela seulement quelques décennies.
Contrairement à la majorité des livres sur la Deuxième Guerre mondiale, Combattre dans l’ombre est écrit par un Québécois et met en scène des soldats québécois. Il est ainsi d’emblée agréable de faire des liens avec les villes et les histoires qui sont propres à notre culture. Et Nicolas Paquin sait captiver! L’auteur a ponctué son intrigue de plusieurs actions se déroulant autour d’Émery, au Québec, notamment dans l’authentique prison militaire d’officiers nazis près de Montréal et en bordure du fleuve St-Laurent, plus près de la capitale.
C’est néanmoins le grand frère Henri, qui traverse l’Europe avec l’aide de résistants, que le lecteur suit principalement. Son épopée est dure, sombre et parfois cruelle, ce qui reflète un visage indéniable de la guerre. Malgré tout, le ton du roman est inégal. Je me sentais plus souvent en plein cœur d’un enivrant jeu vidéo, où la guerre n’est qu’une simple et froide aventure de combat, agrémentée de héros imprudents et de coïncidences ahurissantes. Enveloppées par cette ambiance, certaines scènes dramatiques paraissent moins crédibles, auxquelles le lecteur reste presque insensible. Cet aspect n’empêche toutefois pas les amateurs d’action d’y trouver leur compte. Quant aux amateurs d’histoire, en plus de se replonger dans certains évènements majeurs de la guerre, ils prendront plaisir à en découvrir des aspects tout à fait surprenants, qui sont bien intégrés à la trame principale. Je lève mon chapeau à l’auteur pour son travail de recherche!
Somme toute, j’ai apprécié ma lecture de ce roman joliment écrit, qui présente la Deuxième Guerre mondiale avec les lunettes de Québécois, et qui contribue à garder vif le souvenir des sacrifices d’une génération.
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